Levée de l’état d’urgence sanitaire en RDC : Les Kinois clament toujours la fin de la pandémie et foulent aux pieds les mesures barrières

Choix de la rédaction

Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait levé, depuis mardi 21 juillet dernier, l’état d’urgence sanitaire décrété le 24 mars de cette même année, et qui a été renouvelé à six reprises, dans le but de faire face à la pandémie de Covid-19 en République Démocratique du Congo.

Au cours de son allocution à la nation, le Chef de l’État avait précisé aux congolais que la fin de l’état d’urgence ne voulait rien avoir avec la fin de l’épidémie de Covid-19 en RDC.

Mais le constat est que certains Kinois, n’ont pas entendu cette affirmation de Félix Antoine Tshisekedi de la même oreille.
Quelques heures avant même le discours du Chef de l’État sur la levée de l’état d’urgence sanitaire, dans certains coins de la ville de Kinshasa la population jubilait pour traduire sa satisfaction après avoir passé quatre mois de confinement, où plusieurs activités étaient suspendues.

Pour certains, il s’agit de la fin de l’épidémie du coronavirus qui a été déclarée depuis le 10 mars dernier, alors que d’aucuns continuent d’être sceptiques quant à l’existence de la pandémie en RDC.

« La Covid-19 n’existe pas au Congo Kinshasa, nous avons vu comment cette maladie a fait des dégâts dans d’autres pays comme : la France, les États-Unis, l’Italie et tant d’autres », avait affirmé un motocycliste à la veille de la levée de l’état d’urgence sanitaire, transportant deux passagers sans masques de protection, comme le recommande les autorités du pays.

Il sied de noter que le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, a indiqué que cette maladie virale de coronavirus, qui a surpris l’humanité toute entière à causer des conséquences néfastes sur le plan sanitaire, économique et Social. Aucun pays au monde n’est épargné, même ceux qui disposent des meilleurs systèmes de santé et de protection sociale, les mesures prises ont obligé les peuples à rester en confinement, elles ont impacté et continuent d’impacter sur le fonctionnement des institutions de la République du pays, sur les entreprises publiques et privés ainsi que les relations bi et multilatérales.

Pour le locataire du Palais de la nation, les congolais doivent maintenant vivre avec cette maladie sans peur ni stigmatisation.

Les autorités politiques et ceux de la société civile, se sont mises d’accord pour la reprise des activités, parce qu’ils ont estimé qu’il est question de faire équilibre entre la santé physique de la population, de l’économie et la stabilité de la société congolaise. Ainsi, le retour progressif à la vie normale était impératif en respectant, bien-sûr, un certain nombre des préalables par rapport aux mesures sanitaires (gestes barrières) qui ont été adaptées.

Signalons qu’après la levée de l’état d’urgence sanitaire en République Démocratique du Congo, à Kinshasa la vie est redevenue comme avant la Covid-19, où les gestes barrières sont loin d’être respectées par la population, croyant que la pandémie n’existe plus au pays.

Dans le transport en commun les passagers sont coincés les uns aux autres sans masques pour se protéger à une éventuelle contamination.
Dans de grandes artères de la capitale, tout comme dans des lieux publics, nous avons constaté que la distanciation sociale n’est pas respectée. Le non respect des mesures barrières après la levée de l’état d’urgence en RDC, ne va-t-il pas provoqué une contamination vertigineuse de la pandémie de Covid-19 à Kinshasa ? S’interroge un acteur de la société civile sur son compte twitter.

Par ailleurs, certains Kinois pensent que le chef de l’exécutif provincial devrait majorer l’amende comme dans d’autres pays en l’occurrence la France, où l’amende coûte plus de 100€ pour les personnes qui ne respecteraient pas les gestes barrières.
Au mois d’avril dernier le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka, avait rendu le port de masque obligatoire annonçant que toute personne qui ne respecterait pas cette décision devrait payer 5.000fc à titre d’une amende, mais hélas, dans plusieurs communes et quartiers certains Kinois sortent en lieux publics sous l’œil impuissant de la police nationale congolaise.

Plusieurs observateurs s’interrogent si la République Démocratique du Congo sera-t-elle dans la situation de reconfinement dans les prochains jours comme dans certains pays.

Il y’a quelques semaines, le ministre de la santé publique, Eteni Longondo, devant la commission socioculturelle de la chambre haute du parlement avait fait état de la pandémie de Covid-19 en RDC. Loin de rester pessimiste, il a relevé quelques progrès enregistrés dans la riposte contre cette pandémie qui frappe le pays depuis le mois de mars. « Nous avons de moins en moins des cas positifs. C’est un bon travail que nous avons fait à Kinshasa », a confirmé le patron de la santé publique.

Devant la commission socioculturelle du Sénat, le docteur Eteni Longondo a rajouté : « Nous allons, pour le moment, encourager la fin de l’état d’urgence. Avec toutes les pressions que nous avons sur le plan économique et social. Donc on peut lâcher un peu tout en observant de près la courbe de contamination afin de savoir si nous allons vers le bon », a-t-il déclaré avant d’insister « si nous allons vers le pire, nous reviendrons vers le chef de l’Etat pour solliciter le reconfinement de la ville ».

Depuis quelques semaines, la RDC a un nombre croissant des guéris et une baisse de nouveaux cas au cours du mois de juillet et le mois d’août. Et ce bilan place la RDC, en terme de nombre des cas positif en Afrique, à la 9ème place et en terme de nombre des décès à la 12ème place.

À ce jour, la RDC a dans son compteur plus de 9.200 cas confirmés, plus de 200 décès et plus de 8.000 personnes guéries de la pandémie de Covid-19 depuis la déclaration du premier cas au mois de mars dernier.

La rédaction

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