Avec la Commission Electorale Nationale Indépendante, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication « CSAC » est l’une de plus importante institution congolaise d’appui à la démocratie. A la veille des élections générales de décembre 2023, le rôle du CSAC dans la régulation des discours devient impérieux pour la survie de notre démocratie alors que les élections s’annoncent guerrières.
Samedi 1er avril 2023, une vidéo de deux minutes à peine, filmée avec précipitation, montrant Christian Bosembe, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication à terre, étouffé et roué des coups, se débattant face à ses agresseurs, a circulé sur internet comme une trainée de poudre. Quelques heures après la propagation de la vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux, le CSAC s’est réuni pour protester vivement, en exigeant des « clarifications » de la part du gouvernement français.
« Qu’un Président d’une institution d’appui à la démocratie ait été agressé brutalement et lâchement, sans qu’aucune intervention ne soit menée, alors que le Président Christian Bosembe est en mission officielle, en concertation avec des autorités françaises, c’est très choquant. Il a même été étouffé. C’était une tentative de meurtre sur un officiel de la RDC. Le CSAC exige des autorités françaises des clarifications, des enquêtes, pour arrêter, juger et condamner les auteurs de ces crimes. Condamnation jusqu’au refoulement de ces professionnels du chaos que la France héberge afin qu’ils puissent également venir subir la rigueur de la loi ici en RDC » , avait déclaré à la presse, Serge Njibu rapporteur adjoint de cette institution d’appui à la démocratie.
L’agression contre le régulateur des médias, un acteur indépendant, désigné par ses pairs, que l’opinion a vivement condamné était ni plus ni moins, un coup de canif à la démocratie congolaise. Touché mais pas coulé, droit dans ses bottes, le Président du CSAC de retour à Kinshasa, a rappelé dans un face à face avec Christian Lusakweno de Top Congo FM, le rôle important de son institution dans l’équilibre de la démocratie. « Nous allons offrir à toutes les rédactions, la constitution pour qu’ils comprennent que la liberté n’est pas un cadeau » affirmait Christian Bosembe sur Top Congo FM.
Jemim Malobo