Une certaine opinion s’obstine à ergoter sur un prétendu forcing dans le choix porté sur le Sénateur Alexis THAMBWE Mwamba comme tête de liste du ticket FCC au bureau du Sénat en sa qualité de candidat du FCC à la présidence du Sénat. À en croire ces nageurs en eaux troubles sans doute abusés par le dissident Modeste BAHATI, aucun critère démocratique n’aurait prévalu pour le choix en interne du ticket FCC.
Il s’agit là d’un grossier mensonge facile à déconstruire. En effet pour la gouverne de ceux qui ne le savaient pas encore, le choix des personnes ressources devant occuper des postes qui reviennent au FCC passe toujours au creuset de trois étapes suivantes :
– les propositions de candidatures par les regroupements politiques;
– la délibération de l’Autorité Morale;
– l’entérinement des orientations de l’Autorité Morale par la conférence des présidents.
L’opinion a encore frais à l’esprit la déclaration y relative du Sénateur Modeste BAHATI en personne qui soutenait mordicus urbi et orbi que le FCC ferait chorus sur le choix du speaker du Sénat tel que décidé par son Autorité Morale. Ces propos de l’honorable BAHATI que l’on peut retrouver dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux sont à interpréter dans le contexte de ce processus démocratique trilogique de désignation des mandataires au FCC. L’honorable BAHATI s’était ainsi exprimé après l’envoi des propositions de candidatures auprès de l’Autorité Morale par les 21 regroupements politiques qui composent le FCC. On en était alors à l’attente des délibérations discrétionnaires de l’Autorité Morale du FCC. Ce qui avait poussé le Sénateur BAHATI à conclure :”une fois que l’Autorité Morale aura fait son choix, il appartiendra à tous les sociétaires du FCC d’accompagner ce choix jusqu’à la victoire finale”. Une façon de dire qu’une fois la seconde étape du choix de l’Autorité Morale passée, suivrait la dernière étape qui consisterait à se mettre en ordre de bataille après l’entérinement du choix de l’Autorité morale par la conférence des présidents. Comme on peut le voir, en ce qui concerne la forme, le choix porté sur Alexis THAMBWE Mwamba ne souffre d’aucune entorse aux règles préétablies.
Maintenant en ce qui concerne le fond. Il n’est pas juste de soutenir que l’Autorité Morale aurait agi de façon cavalière sans tenir compte des équilibres en présence à la chambre haute, et donc en mettant en péril les chances du FCC de rafler la mise. Selon les informations à notre dispositions dûment recoupées par nos fins limiers, le nom d’Alexis THAMBWE Mwamba figurait sur 15 des 21 listes envoyées auprès de l’Autorité Morale par les 21 sociétaires du FCC. Ça s’appelle écrasante majorité. En plus, le groupe politique qui a le plus grand nombre de membres au Sénat est celui des indépendants suivi de la mosaïque PPRD, de l’AFDC, ACO et consorts. Il était donc dans l’ordre des choses que le ticket du FCC respectât la même hiérarchie. Alexis THAMBWE Mwamba et Évariste Boshab sont respectivement issus du premier et du deuxième groupe politique au Sénat d’un point de vue numérique, à savoir les indépendants et le PPRD.
Voilà qui coupe l’herbe sous les pieds des vendeurs d’illusion qui pensent qu’une élection hautement stratégique comme celle du Président du Sénat peut dépendre de leurs ambitions petites bourgeoises. Il s’agit tout simplement de faire le choix de la raison dans le strict respect des principes démocratiques aussi bien sur le fond que sur la forme.