L’homme qui est appelé à maitriser dans l’ombre les zones grises avec des officines où s’orchestre contre la République des manipulations, des microtages, des sources, des informateurs, des agents, des agents doubles, des balances, des mythos, un monde parallèle peuplé d’ombres et d’anonymes, fait des coups tordus mais aussi des sauvetages miraculeux dans les affaires les plus sensibles du pays pour que vive la République.
Efficace dans le silence, François Beya, l’homme à qui le Président Tshisekedi avait donné aux premières heures de sa prise des fonctions, la mission de donner tout en restant efficace, un visage humain aux services de sécurité, est devenu à souhait la cible d’un groupe des journalistes et experts improvisés qui veulent donner un visage dans les médias et réseaux sociaux, à leurs fantasmes sur les hommes de l’ombre de la République.
Publications sponsorisées, pages achetées pour articles dédiés, Fakes comptes twitter ou Facebook usurpant parfois les identités de certains dirigeants et cadres politiques, ont vu le jour depuis un temps dans les réseaux sociaux dans l’idée de plus en plus claire de faire sauter un securocrate, un homme de l’ombre considéré aujourd’hui à tort ou à raison comme le dernier verrou à sauter pour atteindre Félix Tshisekedi.
François beya, un spécialiste dans l’ombre de la République comme on en trouve au service des chefs d’Etat à travers le monde est de ceux qui ont pour mission de parer à l’éventualité des faiblesses de l’exécutif avec des analyses froides et pointues à soumettre au Président de la République. Aux Etats Unis le Président de la République peut s’appuyer, depuis 1947, sur une organisation qui, au sein de son Bureau exécutif, peut superviser la bonne marche des opérations en politique extérieure, et donner une cohérence à la cacophonie bureaucratique en matière d’affaires diplomatiques et stratégiques, cette organisation, le Conseil de sécurité nationale ou National Security Council (NSC), comme celle dirigé par le conseiller spécial en matière de sécurité du Président congolais, constitue le centre du pouvoir à la Maison-Blanche.
Dans l’ombre de la République, au service du Chef de l’Etat congolais, Francois beya kasonga, conseiller spécial du Président en matière de sécurité est un homme discret et courtois qui passerait inaperçu auprès de ceux qui ne connaissent pas son visage. Le regard sécuritaire, celui du politique et celui du journaliste peuvent parfois converger mais le plus souvent ils sont concurrents et ne se superposent pas. En observant la République sous le regard des animateurs des réseaux sociaux on a une représentation d’une République ballottée, plongée dans la réaction aux révélations insolites qui surgissent aussi nombreuses qu’un parterre des champignons après la pluie contrairement au regard sécuritaire. Le conseiller spécial du chef de l’Etat au-delà de jouer au pompier, dans l’ombre, il est dans l’anticipation des faiblesses de l’exécutif, des intrigues et coups bas à venir contre le Président de la République première institution du pays.
Un rôle qui le place dans la position de l’homme le mieux informé du pays ainsi que dans la zone d’ombre qui fait de lui gardien des secrets défense, contrairement à l’image que les détracteurs de Felix Tshisekedi présentent l’information travestie dans les réseaux sociaux et dans leurs pages sponsorisées, comme si aucun secret ne pouvait être gardé, que tout pouvait être exposé au public avec une facilité déconcertante. Alors que l’efficacité légendaire de François Beya qui lui a valu le surnom de Fantômas et qui a permis à l’un de meilleur securocrate africain à ce jour à survivre des régimes mobutu, kabila père et fils, une certaine maladresse tente à présenter le numéro un congolais des hommes de l’ombre comme un roi nu incapable de garder au secret les actes qu’il pose au nom de la République.
Pour un spécialiste des renseignements que notre rédaction a joint, l’efficacité et le silence assourdissant des actions des hommes de l’ombre comme l’actuel patron du conseil national de sécurité poussent aux fantasmes créant ainsi l’omniprésence de l’homme sur des dossiers fantaisistes les uns comme les autres.
Déférence et loyauté
Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi a plusieurs décennies de lutte pour l’Etat de droit derrière lui, les méfaits du non droit, il en sait quelque chose et François Beya son plus proche collaborateur, l’homme des tous les voyages connait les attentes du Président mais aussi de ses partenaires étrangers comme les Etats-Unis ou l’Europe pour la cause des droits de l’homme.
Les cachots sont fermés, l’indépendance de la justice est renforcée pour lutter contre la corruption, le Conseiller spécial de Félix Tshisekedi est sur tous les fronts afin de permettre la matérialisation de la vision de son chef. Trait d’union entre l’ancien et le nouveau régime qui évolue dans une coalition gouvernement FCC-CACH, le conseiller spécial du Président Tshisekedi en matière de sécurité qui a survécu à tous les régimes depuis Mobutu et de ceux que les opposants au régime Kabila qualifiaient à l’époque de colombe.
Pour un ancien collègue de François beya, ce dernier est de ceux qui, dans l’ombre de la République, étouffent les actes anti patrie sans tirer un seul coup de feu, le voir dans le dossier la République contre Kamerhe comme veulent faire croire certains proches du Dircab du chef de l’Etat ou sur le dossier kahimbi relève du fantasme.
Ruth Ngwanza