Alors qu’il avait fait objet des diatribes tous azimuts, jusqu’à vivre en vase clos avec certaines de ses proches, Pierre Kangudia Mbayi, l’un des acteurs politiques qui ont fait l’opposition de façon rationnelle, député national et dernier Ministre du Budget du régime Kabila, dans le gouvernement de cohésion nationale piloté par Bruno Tshibala, l’homme a joué un rôle important dans la mobilisation des recettes destinées au processus électoral. On en parle moins, mais l’on se souviendra très bien qu’en 2017, pour l’honneur et au nom de la république, Pierre Kangudia Mbayi, avait refusé de jeter l’éponge face aux pressions de sa famille politique, l’UNC qui lui demandait de démissionner de ses fonctions du Ministre d’Etat et ministre du Budget.
Ce qui aurait pu, commentent les analystes politiques, répondre à une stratégie du blocage du processus électoral quand la république avait besoin de ses dignes fils, patriotes et soucieux de participer positivement à la vision du Congo souverain avec à la clé des élections financées sur fond propre, souhait du prédécesseur de Félix Tshisekedi, Joseph Kabila, qui tenait mordicus à éviter l’ingérence de la communauté internationale aux élections congolaises, les élections qui ont porté un autre digne fils du Congo Félix Tshisekedi à la tête du pays. Aujourd’hui, le peuple Congolais est fier de vivre pour une première fois en Afrique centrale, l’alternance pacifique au sommet de l’Etat, résultat des élections libres, démocratiques organisées avec le fond du contribuable congolais. Une trace indélébile dans l’histoire politique congolaise. Et les résultats de ces élections ont permis aux supporters du duo FATSHIVIT de porter Félix Tshisekedi au sommet de l’Etat, ainsi que certains lieutenants du duo, aux affaires, grâce à un choix de cohésion entre le FCC, majorité parlementaire de Joseph Kabila et le Cach, majorité Présidentielle de Felix Tshisekedi et cela au grand bonheur de ceux qui ne juraient hier que par la démission de Pierre Kangudia. Oui, il est vrai qu’une personne peut avoir raison face à milles personnes, Kangudia l’a si bien démontré par son refus de jeter l’éponge au nom de la République.
Victime du Kangudia bashing dans les médias et sur les réseaux sociaux, Pierre Kangudia, conscient des efforts conjugués dans l’exercice de ses fonctions, cet ancien lieutenant de Vital Kamhere est resté calme et pépère jusqu’à ce que le Président de la République, Félix Tshisekedi ait reconnu ses prouesses en tant que ministre du Budget, dans l’exercice de ses fonctions. « Grâce à l’argent trouvé dans les caisses de l’Etat, nous avons pu réaliser beaucoup de choses », a déclaré Félix Tshisekedi lors de sa rencontre avec la diaspora congolaise en Belgique. Ces propos du président de la république ont fait taire les mauvais commentaires proférés à l’endroit de celui que ses proches appellent affectueusement papa pierre.
Kangudia présent dans les 100 jours de Fatshi
Difficile de citer les acteurs politiques qui ont utilement participé au programme des 100 jours sans pour autant faire allusion au ministre du budget sortant qui, dans la mobilisation des recettes, a joué un rôle crucial. Sans son implication patriotique, le programme d’urgence du chef de l’Etat aurait peut-être connu un atermoiement. Signalons que de toutes les actions posées par Félix Tshisekedi aucune d’elles n’a été réalisée avec le financement extérieur. Chose qui a été saluée par certains analystes politiques approchés par notre rédaction. Pour eux, le fait pour le nouveau régime de trouver l’argent dans la caisse de l’Etat est l’un des avantages de conquérir le pouvoir par des voies pacifiques, car si cela était par prédation, il serait difficile pour Félix Tshisekedi d’entamer son programme d’urgence avec une caisse vidée.
Ruth Ngwanza