Après la condamnation de son client par le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, Maître Jean-Marie Kabengele, n’a pas donné sa langue au chat. Il estime que le directeur de cabinet du Chef de l’État a été condamné sur des éléments qui n’ont pas fait l’objet des discussions au cours des audiences précédentes et il souligne qu’ils vont interjeter appel afin que leur client soit rétabli dans ses droits.
‹‹ Nous irons en appel. Nous savons que notre client a été condamné sur base des éléments non discutés à l’audience. Et puis le juge a évoqué les textes qui ont été déjà abrogés, notamment la circulaire du premier président de la cour suprême alors qu’après cette circulaire évoquée par le juge il y a eu une autre circulaire ››, a affirmé Me Jean-Marie Kabengele.
Selon l’avocat du Président national de l’Union pour la Nation Congolaise “UNC”, il y a le règlement intérieur de la cour constitutionnelle qui dicte au juge ce qu’il doit faire. Ce dernier se réfère à l’article 162 de la constitution qui l’oblige de surseoir le dossier en cours, chose que le juge du TGI/Kinshasa n’a pas observé.
‹‹ Il y a une mauvaise motivation. Vous avez suivi le jugement il y a même des personnes qui n’ont pas été en instance mais qui ont été jugées, notamment l’épouse et les enfants de Vital Kamerhe, on confisque leurs bien alors que le Tribunal aurait du réouvrir le débat pour inviter ces personnes en instance afin de le juger et voir dans quelle mesure leurs biens pouvaient être saisis››, a déploré l’avocat de Vital Kamerhe, Me Kabengele.
À titre de rappel, le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/ Gombe, a condamné Vital Kamerhe et Samih Jammal, ce samedi 20 juin pour 20 ans des travaux forcés pour détournement des deniers publics portant sur un montant de 48.831.148$ USD et l’interdiction pour 10 ans, après l’exécution de la peine, du droit de vote et du droit d’éligibilité.
Landry Kamango