Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo, fruit de la première alternance pacifique au sommet de l’Etat, a depuis son investiture le 24 janvier 2019, tenu mordicus à poser les empreintes de sa vision politique « le peuple d’abord », laquelle a été pendant des décennies défendue par l’opposant historique, constant dans sa démarche, le sphinx, son défunt père biologique et politique, Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Le père comme le fils soutiennent l’idée de faire de la RDC un véritable Etat de droit, pays où les besoins des citoyens sont prioritaires. Oui, ce n’est pas un mantra mais plutôt une réalité qui, depuis un certain temps commence à prendre corps et suscite beaucoup d’espoirs chez les congolais. Telle est l’image du Congo de ses rêves, la République de sa conviction, la Nation de sa vision, le Congo que nous découvrons à la loupe à travers Félix Tshisekedi.
Hérité d’un pays où la passation de pouvoir, grâce notamment à l’engagement de son prédécesseur Joseph Kabila, s’est fait pacifiquement, où la culture de la démocratie entamée déjà en 2006 et 2011 devient une réalité, où les chantiers des infrastructures routières pour la réunification du pays ont été posées, en moins de 200 jours passés à la tête de la géante, la RDC, plusieurs observateurs de la politique congolaise pensent que le Président Tshisekedi construit à son tour le Congo de ses rêves. Décryptons à la loupe, ses actions sans émotion.
Arrivé au pouvoir, Félix Tshisekedi a lancé au niveau national, un programme d’urgence pour une durée de 100 jours. Ce programme a indubitablement annoncé les couleurs du nouveau mandat. Il prenait en compte plusieurs aspects dont la sécurité, la justice, l’énergie, les infrastructures et voies de communication, l’épineuse question de l’éducation, la santé et les mesures de décrispation.
Education
Dans le secteur de l’Education, comme prescrit dans la constitution, le régime de coalition FCC-CACH, sous la vision de Félix Tshisekedi, avec le go donné ce 2 septembre à Kinshasa, assure de manière progressive la gratuité de l’enseignement de base en RDC.
Une façon pour lui de garantir l’avenir à la jeunesse congolaise. A ce sujet, plusieurs analystes et acteurs politiques semblaient être catégoriquement dubitatifs mais cela n’a dévoyé le président Félix Tshisekedi, qui, par cet acte, désormais indécrottable dans l’histoire de notre pays a mis, sans anicroche aucune, les batteries du développement du Congo de ses rêves en marche.
Diplomatie à bras le corps
Se basant sur son expérience acquise au sein de sa famille politique en tant que Secrétaire général adjoint en charge de la coopération extérieure de l’UDPS, Félix Tshisekedi a démontré ses capacités de fin négociateur au début de son mandat. Il faut souligner que dans le cadre de son combat dans l’opposition, l’actuel Président de la République, jadis secrétaire Général adjoint de l’UDPS en charge de la coopération, était en première ligne de front pour mettre hors service les soutiens de la communauté internationale au régime de son prédécesseur. Il a pris le pouvoir au moment où il y avait de l’eau dans le gaz entre la RDC et une frange de la communauté internationale; plus de coopération entre l’Union Européenne et Kinshasa, Maison Shengen fermée, rupture entre la RDC et le Fond Monétaire International (FMI), sanctions de plusieurs dignitaires par l’Europe et les USA, Félix Tshisekedi sait où sont fermés les robinets et aujourd’hui entre deux avions, il travaille pour leurs réouvertures en faveur du peuple Congolais, tout en restant sur les traces de son prédécesseur sur la question de souveraineté de la RDC.
Face à cette situation, le Président, soucieux de construire le Congo de ses rêves, s’est personnellement investi pour aller négocier avec les grandes puissances et se dit ouvert à toute coopération mais avant tout dans le respect de la souveraineté. « Nous sommes disposés à entretenir des relations étroites de coopération avec tous les pays du monde en commençant par nos partenaires traditionnels. Nous allons redynamiser notre présence dans les organismes multilatéraux.
“La République Démocratique du Congo, soucieuse d’une non-ingérence dans sa politique interne, doit devenir un exemple de coopération internationale équilibrée, plus particulièrement avec les Etats et les organisations disposant avec nous d’une relation historique”, soulignait déjà Félix Tshisekedi dans son discours d’investiture.
Déplacement et rencontres officiels aux Etats-Unis, première puissance mondiale, au Japon, deuxième puissance économique et dans une bonne partie de l’Afrique, Le président de la République a effectué plusieurs voyages pour toutes ces discussions qui ont permis à la RDC de reprendre aujourd’hui sa place dans le concert des Nations. Il y a plusieurs années que le Secrétaire Général de l’ONU n’a pas foulé ses pieds en RDC. Cela était notamment dû aux relations que le pays avait avec la communauté internationale. Le dimanche 01 septembre, Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU a été accueilli à Goma, l’une des villes de la RDC et le lundi 02 septembre, il a été reçu par le président de la république Félix TShisekedi à Kinshasa.
Energie
Dans le cadre des actions prioritaires du Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, la société Nationale d’Electricité a mis les bouchées double avec son Directeur Général, Jean Bosco Kayombo. Grâce notamment au financement de la Banque Africaine du Développement, la SNEL a exécuté avec l’apport financier de cette dernière des travaux de réhabilitation et de modernisation de quelques machines d’Inga 1 et dans l’électrification de plus de 60.000 ménages dans la ville de Kinshasa. Avec un riche potentiel hydroélectrique de plus 44.000 MW concentré au seul site d’Inga, la RD Congo est potentiellement en mesure de fournir à une bonne partie de l’Afrique de l’énergie non polluante. Ces dernières années, depuis l’avènement de Jean Bosco Kayombo à la tête de la géante 1112 MW (6 machines sur 6 à Inga 1 et 6 sur 8 à inga 2) environ sont produits contre 677 il y a quelques temps. Après l’électrification de Kikwit ville, grand centre urbain de la province de Kwilu, celle de Luozi dans le Congo central a été annoncée par le DG de la SNEL, à l’occasion de l’inauguration de la ligne 70 kV Sanga – Ngombe Matadi et du poste haute tension Kintadi dans la province du Kongo Central. Ce projet date d’environs 15 ans et vient d’être matérialisé avec le programme d’urgence de 100 jours du Président de la République que la population de cette partie du pays voit le changement de leurs localités par l’annonce de la construction de la ligne Haute tension Gombe Matadi-Luozi.
Infrastructures voies de communication
Dans le cadre de son programme d’urgence, 40 Km des routes avaient été retenus pour la seule ville de Kinshasa qui, à en croire les dernières déclarations du Directeur général de l’Office des Voiries et Drainages (OVD), Benjamin Wenga, un grand travail a été fait en dehors des viaducs ou saut-de-mouton en pleine construction dans quelques carrefours de Kinshasa. Au niveau des provinces, Félix Tshisekedi a développé une politique dans son programme d’urgence qui a donné naissance au pont Lubuya qui se jette sur la rivière Wanyarukula reliant ainsi la ville de Kisangani au territoire d’Opala. Avec une portée de 30m et une capacité de 60 tonnes, le pont Lubuya facilite le trafic entre les provinces du Nord- Kivu, Sud-Kivu, Maniema et Tshopo coupé après l’effondrement de l’ancien pont.
Au Kongo-Central, les travaux de réhabilitation des axes routiers Boma-Muanda-Matadi au point Km 21 sur la route Muanda et Km 15 vers la cité de Manterne ont été lancés par Félix Tshisekedi accompagné de son Directeur de cabinet Vital Kamerhe, Thomas Luhaka, ancien ministre des ITPR, du gouverneur de province Atou Matubuana, en suspension, et plusieurs personnalités au niveau national que provincial. Les travaux des routes évoluent jusque-là de bonne grâce. Il importe de souligner que ces travaux sont exécutés par la main d’œuvre congolaise et sur fonds propre du pays. Fatshi a préféré confier les travaux aux ingénieurs congolais en lieu et place de faire recours aux expatriés, comme à l’accoutumée. Ce qui incarne un bon signe du patriotisme développé par son prédécesseur, Joseph Kabila lors de son dernier mandat.
Décrispation
Entamée par Joseph Kabila, la décrispation politique a été continuée par Félix Tshisekedi. Un signal fort pour la RDC que Fatshi a envoyé depuis son accession au pouvoir, avec la signature d’une série de mesures de grâce présidentielle portant libération des prisonniers politiques et d’opinions.
Pour rappel, Félix Tshisekedi avait signé trois ordonnances portant mesure individuelle de grâce qui ont concerné les personnes ci-après : Franck Diongo, Firmin Yangambi, Kalonji Mukeba, Kazadi Bukasa, Mbav Kapend et Kabemba Muende. Une autre ordonnance portant mesure de grâce présidentielle à toutes les personnes condamnées par une juridiction civile ou militaire à la suite des manifestations publiques ou des réunions politiques intervenues entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2018.
En second lieu, sur instruction du chef de l’Etat, le ministre honoraire de la Justice et Garde de sceau, Alexis Thambwe Mwamba, avait pris une ribambelle de mesures ayant pour effet, la libération conditionnelle pour des personnes reprises par lesdits arrêtés uniquement pour ceux qui ont déjà purgé leurs peines. Il lui a également été instruit de signer deux arrêtés portant libération conditionnelle à plus de 700 personnes qui se trouvaient dans les différentes juridictions à travers le pays.
En troisième lieu, le Président de la république avait instruit le ministre de la Défense nationale et ancien combattant, Crispin Atama Tabe, de prendre l’arrêté de libération conditionnelle à effet immédiat de tous les détenus condamnés par les juridictions militaires ayant rempli les conditions légales à la matière.
Insécurité à l’Est
Le 09 aout dernier, le Président de la République avait instruit au cours d’une réunion de haut commandement militaire, l’Etat-major des FARDC de mettre fin aux tueries de Beni. A la suite de cette réunion Félix Tshisekedi a opéré un remaniement à la tête du commandement de l’opération Sokola 1 qui traque les rebelle d’Allied Democratic Forces (ADF) accusés des massacres des civils depuis cinq ans dans la région de Beni, qui est considérée comme « l’épicentre » des violences, à l’Est de la RDC, en raison de l’activisme des groupes armés.
Le général de brigade Nduru Jacques a remplacé le général-major Mbangu Mashita Marcel qui a passé 4 ans à la tête de l’opération, Sokola 1. Le général Nduru sera secondé par le Général de brigade Chirimwami Nkuba Peter.
Au regard de toutes les actions posées pendant ses plus de 230 jours passés au Top Job de la République, Félix Tshisekedi dégage la volonté manifeste de réveiller le grand Congo.
Clément Dibwe