Il s’est tenu à Naïrobi du 17 au 19 septembre 2019 en marge de la réunion de Trade Mark une rencontre sur le commerce international regroupant particulièrement les femmes entrepreneures africaines, axée sur le thème : la participation des femmes au commerce et au développement durable. La République Démocratique du Congo a été représentée par Nandy Angalikiana Ataya, présidente de la Commission des Jeunes et Femmes Entrepreneurs du Conseil Interprofessionnel pour la Promotion de l’Agriculture (CIPA-RDC).
Prénant la parole, l’intervention de la présidente du CIPA-RDC a soulevé quelques points sur la situation actuelle de la femme africaine en se basant sur son expérience avec ces milliers de femmes congolaises qu’elle encadre, elle a également présenté des pistes de solution pour l’émergence de la femme et la capitalisation de ses atouts et capacités au profit du développement durable.
Dans la même optique elle s’est également interrogée sur le pourquoi de la non émergence de la femme alors qu’elle fait des fois les mêmes études que l’homme, a les mêmes capacités cognitives que ce dernier, avec plus de compétences que celui-ci dans certains domaines et une meilleure résilience face aux impédances et difficultés d’ordre varié, ” nous partageons de plus en plus les mêmes opportunités mais malgré tout cela, c’est l’homme qui émerge d’un côté et de l’autre on multiplie les forums de ce genre pour aider encore la femme sans que sa situation ne s’améliore dans le fond”, s’est elle interrogée.
Pour conclure Mme. Nandy Angalikiana a émis l’hypothèse selon laquelle les femmes ne travaillent pas assez en synergie, ne se font pas confiance mutuellement et par conséquent ne se soutiennent pas entre elles et ne peuvent donc qu’être à la traine des hommes.
Profitant de cette tribune combien importante, Mme. Nandy Angalikiana a lancé un appel pathétique à toutes les femmes de son auditoire, à qui elle les a rappelé le rôle d’ambassadrice des millions d’autres qui sont restées dans leurs pays respectifs, à plus de solidarité et de collaboration pour relever les innombrables défis qui s’imposent non seulement à notre genre, mais aussi à l’ensemble de l’humanité.
De son point de vue, cette conférence l’a permis de comprendre que les pays de l’Est sont plus avancés que la RDC dans le commerce frontalier et ont développé des systèmes de facilitation du commerce. S’agissant des petits commerçants, ils restent marginalisés partout et subissent plus de tracasseries que les grands exportateurs.
Pour rappel, dès le premier jour du lancement de la conférence Franck Matsaert, Directeur Général de Trade Mark East Africa, a noté que son organisation fait la promotion de la recherche scientifique pour davantage aider les femmes à être informé sur les règles du commerce. Trade Mark a créé un programme pour les femmes œuvrant dans le commerce pour les aider à créer des associations, à avoir accès aux financements et aux opportunités des marchés. Dans son allocution, il a aussi remercié l’université de Portsmouth pour sa participation à la conférence et sa contribution sur comment améliorer le commerce et, enfin, il a remercié les donateurs et les sponsors du symposium, particulièrement le Canada.
Ruth Ngwanza