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Succession Ilukamba : Tactique ou réalité, le nom de Nangaa circule

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Entre son expertise électorale et son appartenance à la stratégique ex province orientale, important grenier électoral, entre le swahiliphone et le lingalaphone, sans maitre incontesté, Corneille Nangaa pourrait incarner en remplacement de l’actuel premier ministre, Sylvestre Ilukamba, la solution FCC, pour la gestion 2023 selon plusieurs sources proches de Kingakati.

Il était censé incarné le changement et la rupture voulu par le successeur de Joseph Kabila, plus d’une année après sa nomination comme Premier ministre, par le Président Félix Tshisekedi au terme d’âpres négociation avec son partenaire du FCC, Joseph Kabila, sylvestre Ilunga Ilukamba ne fait plus l’unanimité à la tête du gouvernement. Le départ de l’actuel locataire de la primature se murmure aussi bien sur l’avenue de justice à la Gombe où siège le FCC que chez certains proches du Président de la République où l’on reproche à ce dernier de ne pas assez mouiller la chemise pour accompagner la vision du peuple d’abord du chef de l’Etat.

Dans une RDC frappée par la crise économique due à la crise sanitaire de la covid 19, la matérialisation de certains programme phare du chef de l’Etat, comme la gratuité de l’enseignement ou le plan numérique, demandera à l’exécutif plus d’engagement et plus d’imagination dans la mobilisation des recettes. La succession d’Ilukamba dans ce contexte, lié à plusieurs assignations, devra servir d’électrochoc à l’engagement de l’exécutif, symboliser une nouvelle prise en charge des problèmes de la population par l’exécutif national. Ecarter un chef de gouvernement jugé insuffisamment efficace dans le contexte actuel de la RDC ne sera pas l’œuvre de l’effet « Bouc émissaire » censé porter dans l’inconscient collectif, les poids des déceptions ou des échecs passés.

Nangaa solution à quel problème ?

Des noms circulent depuis plusieurs semaines à la succession d’Ernest Ilukamba, ces dernières semaines, le nom du Président fin mandat de la CENI, Corneille Nangaa circule dans les couloirs des hautes sphères des décisions politiques. Alors que la primature était jusque-là considérée comme la chasse gardée du Katanga, le Katangais Ilukamba va peut-être passer la main à la grande orientale Nangaa. Secrétaire exécutif national adjoint de la CENI, Corneille Nangaa, a été désigné président de la Commission électorale nationale indépendante par les délégués des confessions religieuses, sauf les catholiques, pour achever le mandat de l’Abbé apollinaire Malu Malu.

Spécialiste électoral, il avait travaillé pendant plusieurs années, sur les questions électorales tant en RDC que dans d’autres pays africains. Si sa nomination à la primature se confirme ça serait la deuxième expérience pour un ancien membre de la centrale électorale après celle de Basengezi qui a quitté en 2008 son poste de deuxième vice-Président à la CEI pour rejoindre le gouvernement comme ministre de l’agriculture.

Pour un analyste joint au téléphone par notre rédaction, « l’arrivé de Nangaa à la tête du gouvernement pourrait répondre au-delà d’efficacité au gouvernement, au besoin du FCC de vouloir garder le contrôle sur l’organisation des élections après les difficultés éprouvées par le regroupement à soutenir la candidature malonda à la tête de la CENI». « La gestion électorale a deux axes, technique avec la centrale électorale mais aussi politique avec le gouvernement qui finance les élections.


Si Corneille Nangaa perd la bataille de sa succession par malonda, à travers la primature, il a la possibilité de contrôler subtilement la CENI au regard de son expérience électorale » poursuit cet observateur.

Mais pour d’autres, la désignation de Corneille Nangaa pourrait répondre à la volonté de l’autorité morale du FCC, de remobiliser la grande province orientale autour de son combat politique. Contrairement à la carte politique qui présente 4 greniers électoraux, le grand Bandundu avec Martin Fayulu comme leader, le grand Katanga partagé entre Joseph Kabila et Moise katumbi, le grand Kivu fief de Vital Kamerhe et le grand Equateur avec Jean pierre Bemba, la province orientale important grenier électoral n’a pas à ce jour de leader incontesté.

La province orientale fut la deuxième province après le Katanga à avoir massivement élu Joseph Kabila en 2006 et 2011. N’ayant jamais eu un représentant de poids dans l’appareil Kabila et étant l’une de plus grande réserve électorale pour un candidat, selon certaines sources, l’autorité morale du FCC, Joseph Kabila aurait levé l’option de relancer sa relation passée avec la grande orientale. « Avec Nangaa à la primature, Joseph Kabila ancien maitre du pays fera d’une pierre deux coups pour son avenir politique » a affirmé à notre journal un député proche du FCC.

Ruth Ngwanza

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