Comme jules César, empereur romain qui, muni de son armée, franchit le Rubicon pour lancer un défi mortel au sénat qui dirigeait la république, l’histoire semble se répéter en RDC avec l’investiture par Felix Tshisekedi, chef de l’Etat congolais, des nouveaux juges de la cour constitutionnelle.
Cet acte qui se présente comme signal fort du chef de l’Etat face à ses détracteurs, qui semblent selon la famille politique de Felix Tshisekedi, vouloir gangréner la bonne gouvernance de son mandat, ne l’a pas fait broncher et il a mordicus tenu à cette cérémonie qui a eu lieu dans la matinée de ce mercredi 21 octobre à l’hémicycle de l’assemblée nationale.
Les trois juges nommés par le Chef de l’Etat au mois de juillet dernier, ont prêté serment et ont été investis de leur pouvoir, avant d’occuper de manière officielle leurs nouvelles fonctions à la tête de la cour constitutionnelle de la République.
Il sied de signaler que cet acte a suscité plusieurs discordes tant sur l’échiquier nationale que dans la presse congolaise. « Le président viole la constitution », « prestation de serment forcée de trois juges », « prestation de serment des juges : Felix Tshisekedi assassine la constitution », « serment de nouveaux juges constitutionnels : le FCC grince les dents », en voici quelques titres ayant fait la une des revues de presse congolaise.
A en croire les deux représentants du congrès, le Président de la République aurait dépassé ses prérogatives et de ce pas, violé la constitution de la république. Raison pour laquelle ils ont tous les deux, foncièrement, boycotté ladite cérémonie. « À cette effet, nous ne saurons organiser cette cérémonie ni en être partie prenante », peut-on lire dans la correspondance co-signée par Alexis Thambwe Mwamba et Jeannine Mabunda, respectivement Président du sénat et Présidente de l’Assemblée nationale
Notons que le chef de l’Etat, garant de la nation, par ses mots poignants, lors de la cérémonie : « je prends acte de votre prestation », a enclenché une démarche historique pour la nation et à ce jour l’on peut dire comme Jules César « Aléa jacta Est », comprenez « les dés sont jetés » en latin.
Francis Kabongo/stagiaire IFASIC