Dans une interview accordée à la Radio France Internationale (RFI), le Président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, a, de prime abord félicité son prédécesseur au perchoir de la chambre haute pour le travail accompli, et envisage de faire pareil mais à sa guise.
” Le Président Léon Kengo Wa Ndondo est déjà mon mentor en politique, il a fait de notre sénat une institution de référence. J’ai l’ambition de faire les choses comme lui au minimum, mais avec une touche personnelle qui portera ma signature. Tout le système du Sénat sera informatisé “, déclare le nouveau patron du Sénat.
De son point de vue, rien ne compte à ses yeux, tous les sénateurs seront considérés de la même façon, qu’ils soient de Lamuka, Cach ou FCC, sa famille politique.
La démocratie et non la trahison
Contrairement à ceux qui pensent que les sénateurs du camps Kabila qui ont voté pour Modeste Bahati Lukwebo auraient trahi, ATM estime que cela a fait preuve de la démocratie. ” le fait qu’un dissident de notre famille politique ait été mon challenger, qu’il ait utilisé un taux de campagne extrêmement violente, c’est la preuve que nous sommes une véritable démocratie” , souligne-t-il avant d’ajouter. ” …Certains sénateurs avaient des raisons de croire que M.Bahati était meilleur candidat que moi. Ce qui compte c’est que je l’ai emporté avec 22 voix de différence mais en ce qui concerne Evariste Boshab, c’était une surprise désagréable pour notre famille politique ”
Deuxième personnalité du pays
Le Président du Sénat est le seul personnage qui est, d’après la constitution Congolaise, habilité de remplacer le Chef de l’Etat en cas d’empêchement. Dans certains corridors, d’aucuns pensent que le FCC envisagerait mettre en place une telle politique pour revenir au pouvoir. Reconnu comme un acteur politique doté d’une stratégie discursive nettoyée, ATM s’exprime en ces termes. ” Félix Tshisekedi est un homme en parfaite santé et il n’ y a aucune raison pour que nous puissions imaginer ce genre des scénarios. On ne fera rien qui sorte du cadre de la constitution”, a-t-il martelé.
Clément Dibwe