Par Musafiri Molisho
Il est difficile à comprendre le comportement du questeur du Sénat, c’est-à-dire du gestionnaire des finances de la chambre haute du Parlement. Normalement, tous les membres qui font partie du même bureau se doivent respect et solidarité. Nul ne peut dès lors s’en prendre à un autre sans motif très valable.
Comment alors expliquer que le questeur qui doit recevoir des ordres du vice-président se retourne contre ce dernier, au point de chercher à le faire partir du bureau? La question taraude les esprits aussi bien des sénateurs, en d’autres termes des sages, que du personnel administratif.
En effet, dans un communiqué rendu public par son secrétaire général, Musafiri Molisho, de l’Organisation non gouvernementale dénommée « Le Congo en danger », l’on apprend que plus rien ne va entre Samy Badibanga, premier vice-président de la chambre haute, et le questeur de cet organe législatif. Un climat de méfiance s’est installé entre les deux personnalités, de sorte que le gestionnaire des finances du Sénat multiplie des manœuvres pour le faire partir. Pour y arriver, signale cette Ong, le questeur aurait opté pour la corruption, en proposant le montant de dix mille dollars US à chaque sénateur.
L’Ong Congo en danger dénonce la corruption de 10000$ aux sénateurs par le questeur Ruguwe pour faire tomber Samy Badibanga au poste de premier vice-président du Sénat. Cette Ong va plus loin en signalant qu’en fait, ce montant serait le dixième de la somme de 100.000 dollars US qui devait être allouée à chaque sénateur. Une pétition aurait donc été établie par Ruguwe, et avant de toucher ce montant, chaque sénateur se doit de la signer.
L’ONG Congo en danger dénonce cette manière d’agir, mieux la corruption qui ne devrait pas avoir lieu dans une chambre du Parlement composée de ceux que l’on qualifie des sages. Bien plus, l’Ong en question ne s’explique pas le refus du Bureau du Sénat de convoquer une session extraordinaire à l’instar de la chambre basse du Parlement dont la session extraordinaire s’ouvre ce mardi 5 janvier 2021.
Que s’est-il passé pour que le premier vice-président fasse l’objet d’une pétition initiée par un membre du bureau, à savoir le questeur ? Et les sages vont-ils se soumettre aux caprices de leur questeur sans qu’ils sachent le motif réel du comportement qu’il affiche à l’égard de Samy Badibanga ? L’Ong le Congo en danger se propose de creuser davantage pour en savoir davantage sur ce qui se passe au Sénat. Musafiri Molisho