Comme une sonnette d’alarme, la tribune de Corneille Nangaa qui a reçue, selon un expert congolais en communication, plus de trois cent mille interactions dans les réseaux sociaux, a réveillé la classe politique congolaise, avant de mettre en alerte le Secrétaire Générale des Nations Unies, Antonio Guteress, sur l’exigence de plus de consensus.
Un jour après la déclaration musclée du parti de Moise Katumbi, Ensemble pour le Changement, qui semble avoir fait siennes les préoccupations de l’ancien Président de la CENI, c’était le tour du Secrétaire Général de l’Onu d’exiger la vérité du processus électoral et plus de consensus. Antonio Guteress a exprimé ses inquiétudes face à l’absence de consensus qui existerait entre les acteurs politiques congolais sur les aspects essentiels du processus électoral. « Je demande à toutes les parties prenantes d’œuvrer à la création d’un environnement propice à la tenue des élections pacifiques et transparentes », avait-il déclaré.
Sous pression des populations congolaises qui exigent le départ des troupes de l’Onu pour leur incapacité à stopper les violences à l’Est du Congo, le patron de cette Organisation Internationale semble avoir pris aux sérieux les inquiétudes de l’ancien patron de la centrale électorale de la RDC, qui est sorti de son silence à travers une tribune qui tient encore en haleine l’opinion publique tant nationale qu’internationale.
« Aujourd’hui comme hier, il se pose la problématique du respect du délai constitutionnel : il faut, bien entendu, s’en tenir au respect du délai constitutionnel pour la tenue des élections et éviter le glissement. Mais il va tout de même falloir allier l’impératif du respect du délai constitutionnel avec l’absolue nécessité des élections apaisées, c’est-à-dire : libres, inclusives, transparentes et dont les résultats seront acceptés par tous », c’est par cette formule que l’ancien Président de la CENI, Corneille Nangaa a interpellé dans sa tribune les différentes parties prenantes à l’organisation des élections en RDC.
Pour Corneille Nangaa, il faut un minimum de consensus sur les grandes options, tant il est vrai, ainsi que le constatent tous les experts locaux et extérieurs, que « l’absence de consensus politique sur la préparation des élections demeure le plus grand obstacle à l’organisation des élections en RDC». Il a affirmé que les inquiétudes du chaos qu’il avait réussi à déjouer avec son bureau en 2018 sont toujours d’actualité aujourd’hui et pour s’en convaincre, il n’y avait qu’à penser, entre autres, à la querelle sur le manque de consensus dans la désignation/nomination des acteurs clés devant intervenir dans l’organisation des scrutins, l’annonce des résultats provisoires, le traitement du contentieux électoral et la proclamation des résultats définitifs.
La rédaction