Depuis la sortie officielle de l’ « ADCP », son parti politique et l’annonce de sa candidature aux prochaines élections présidentielles, Corneille Nangaa, qui a tronqué son gilet d’expert électoral pour un costume d’acteur politique, multiplie les sorties médiatiques, contre le régime de Félix Tshisekedi.
Annonçant sa candidature à la Présidence de la République, lors de la sortie officielle de son parti, Corneille Nangaa avait présenté son offre politique dans une animation en image de synthèse, 3D, révélant ainsi les couleurs d’une opposition constructive face à Félix Tshisekedi.
Au fil des jours et des propositions, l’ancien patron de la centrale électorale semble prendre la tête du cabinet Fantôme (shadow cabinet) comme cela se passe en Grande Bretagne.
Alors que ses avis sur les élections mobilisent et déchainent les passions dans l’opinion, Corneille Nangaa s’est distingué dans un communiqué, appelant les forces de l’EAC à quitter le territoire congolais. 48h après le communiqué Nangaa, le Chef d’Etat-major des forces de l’EAC, le Kenyan Jeff Nyagah, démissionne de ses fonctions, pas sans critiqué sévèrement le gouvernement de la République démocratique du Congo. Une semaine après la communication assassine de Corneille Nangaa, demandant le départ des forces East-Africa, ça sera autour de Félix Tshisekedi de demander leur départ après avoir jugé inefficace leur action. C’est la dernière sortie médiatique du Président de l’ « ADCP », sur la situation d’insécurité en Ituri, l’inefficacité de l’état de siège et la lettre de Sama Lukonde, qui semble être une réponse du Gouvernement à Nangaa, qui confirme aux yeux de l’opinion, la position du Chef du Gouvernement Fantôme que semble occuper Corneille Nangaa aujourd’hui.
Dans les pays appliquant le système de Westminster, Grande Bretagne, le cabinet fantôme (en anglais : shadow cabinet), comprend les députés d’un parti d’opposition qui, sous la conduite du patron de leur parti, forment un cabinet alternatif à celui du gouvernement en place. Chaque membre du cabinet fantôme est chargé de surveiller et critiquer l’action d’un ministre du gouvernement. Les membres du cabinet fantôme sont généralement appelés « ministre fantôme de [nom du ministère surveillé] ». Dans la Chambre des communes du Canada, on parle plutôt de « critique » et à la Chambre des lords britannique ou de la Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande de « porte-parole ».
Si le parti d’opposition gagne les élections, il est courant que le ministre fantôme reçoive le portefeuille gouvernemental qu’il était chargé de surveiller lorsqu’il était dans l’opposition. Au regard des différentes propositions Nangaa, qui ont sorties le Gouvernement Sama ou le Président Tshisekedi lui même du silence, plusieurs observateurs s’interrogent si l’ancien patron de la ceni et son parti ont fait le choix du fonctionnement d’un gouvernement fantôme pour une opposition constructive.
La Communication twitter et radio Okapi de Corneille Nangaa sur l’état de siège, a fait mouche selon les analystes, poussant ainsi le Premier ministre Sama Lukonde à convoquer les travaux préparatoires de la table ronde sur l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu qui va requalifier les mesures dudit état siège.
Simon Kiaka