Rien ne va plus dans l’animation des institutions par les délégués de l’Union pour la Nation Congolaise, « UNC » parti cher à vital Kamerhe, Directeur de Cabinet du Président de la République. Dans l’opposition vital Kamerhe et ses deux lieutenants étaient dans la tête des listes de ceux qui trouvaient toujours quelque chose à redire dans la gestion Kabila des affaires publiques. A l’heure de l’épreuve, en situation réelle grandeur nature, Vital Kamerhe et les siens pataugent, s’embourbent dans des erreurs de la pratique, laissent leur soif de vengeance, les soucis d’enrichissement personnel et les états d’âmes prendre les dessus sur les valeurs républicaines jusqu’à offrir à ce jour un spectacle de débâcle collective au gouvernement. Kamerhe le faiseur des rois autoproclamé, Président Bis, Vice-président, Associé du chef de l’Etat, celui qui se place entre le Président de la République et l’officier d’ordonnancement, aucun mot, aucune formule n’avait échappé à ses supporteurs pour acenser les deux fois candidat malheureux à la Présidence de la République jusqu’à faire de lui à travers la bouche très autorisée du porte-parole du gouvernement, Jolino Makelele, successeur de Félix Tshisekedi en 2023.
La folie de grandeur
« Le roi meurt à la chasse pam pam pam, le Premier ministre meurt, tous les ministres meurent et me voici devenu roi … » C’était le rêve de l’acteur français Louis de Funès dans son rôle de Don Salluste dans le film « Folie de grandeur », une superposition européenne qui a bénéficié d’un budget de 18 millions de Francs et des moyens spectaculaires. Le tournage s’est déroulé en Espagne et en France, notamment dans le somptueux palais de l’Alhambra de Grenade. Ce rêve de Louis de Funès est depuis, devenu le rêve de celui qui se fait appeler Président Bis, dauphin, vice-Président. Vital Kamerhe veut la Présidence de la République, il la veut à tout prix, il veut bouger les lignes pour ça, avancer des pions, écarter les encombrants, mobiliser de l’argent, Kamerhe veut être calife à la place du calife et cela, à n’importe quel prix. Le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a depuis mis le bouchée double, pris de risque, défié le cadre légal selon certaines sources diplomatiques. « Il a privatisé les finances publiques avant l’avènement du gouvernement FCC-CACH pour atteindre son but » déclare un cadre du cash qui a requis l’anonymat. Programme prioritaire du Président de la République, Vital Kamerhe prend la tête de la coordination de ce programme qui a déjà couté à la République démocratique du Congo plus de 450 millions des dollars américains sans des traces équivalentes. Le directeur de cabinet de Felix Tshisekedi, s’ est embourbé dans un scandale financier autour du programme d’urgence du chef de l’Etat avec le soupçon de détournement des plusieurs dizaines des millions de dollars Américain.
Les interpellations qui confirment les soupçons du détournement
David Blattner, Directeur Général de safricas, Benjamin Wenga Directeur Général de l’OVD, Mutiri PDG de l’office de route et Jammal Samih, le cas le plus flagrant de tous, membre de la communauté libanaise qui a été selon le parquet de Matete « incapable de justifier certains montants affectés à la construction des logements sociaux, programme mis en place par le gouvernement pour répondre aux besoins de la population, toutes catégories sociales confondues ». Une source proche du dossier signale que dans le volet habitat du programme des 100 jours, la société Somido-Congo de jammal Samih avait été chargée de la construction de 1.500 logements sociaux dans cinq grandes villes du pays : la capitale Kinshasa et les villes de bukavu, Mbuli-mayi, Kananga et matadi à raison de 300 maisons par ville. Coût total 57 millions USD avec un premier acompte libéré de 17,35 millions USD, conformément au plan de décaissement du contrat. « C’est l’utilisation d’une partie de cette somme que Jammal Samih n’est pas parvenu à justifier » a estimé un magistrat. Husmal une deuxième société du groupe de Jammal samih, créée le 25 avril 2019 s’est vue aussi confiée une part de ce marché. Lancé au mois de mars, juste quelques mois après l’appel d’offre des chantiers du programme prioritaire, la société a étonné plus d’un sur sa capacité à convaincre Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’Etat, ancien président de l’assemblée nationale, deux fois candidat Président de la République pour passer un marché de gré à gré de plusieurs millions des dollars pour le compte de 100 jours de Félix Tshisekedi avec elle. Après le dossier 15 millions des dollars, le dossier 100 jours continue à plomber la suite politique de Vital Kamerhe qui serait un miraculeux selon un ambassadeur en poste à Kinshasa s’il échappe à la prison.
Makelele porte-parole d’un jour ?
Il a remplacé un ministre qui est cité jusqu’aujourd’hui parmi les meilleurs du continent, Lambert Mende Omalanga, le prédécesseur de l’UNC Jolino Makelele avait placé la barre très haute comme Ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement mais cela ne pouvait pas empêcher l’actuel porte-parole du gouvernement de défendre la vision du Président de la République. Quand il s’agit de défendre le président Tshisekedi et sa gestion, le silence du porte-parole du gouvernement raisonne toujours de manière assourdissante dans les oreilles des congolais. Le Ministre de la communication et Médias, Jolino Makelele est sorti pour la première fois de son silence, que pour défendre son chef de parti Vital Kamerhe, qu’il a désigné comme dauphin de Félix Tshisekedi en 2023 alors qu’il est resté silencieux toutes les fois que le Président de la République se faisait démonter par ses adversaires politiques. Au-delà de son inaction à défendre la vision du président de la république, aujourd’hui plusieurs personnes déplorent sa gestion calamiteuse de la radiotélévision nationale qui n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Induire le pays entier en erreur.
Le Vice-premier ministre et ministre de budget Mayo Mambeke est sans aucun doute le premier membre du gouvernement qui avait violé le cadre légal régissant le fonctionnement du gouvernement. Il avait remplacé le personnel politique de son cabinet le même jour où il a pris ses fonctions au 7ième niveau de l’immeuble du gouvernement à la Gombe sans attendre le décret portant fonctionnement et organisation des cabinets ministériels parce qu’il fallait selon une source de l’UNC mettre un terme à la présence Kangudia dans ce cabinet UNC. Mayo Mambeke est le membre du Gouvernement par qui le pays failli être induit en erreur dans le dossier des impôts sur les revenus du secteur public. Dans une lettre Le vice-premier ministre et ministre du Budget a, le 14 janvier dernier, écrit au ministre de finances avec une longue ampliation, pour dénoncer la non traçabilité de l’Impôt Professionnel sur le Revenu (IPR) retenu à la source et qui d’après lui n’est pas enregistré par la Banque centrale du Congo comme recette publique à partir du compte du receveur des impôts comme en disposent les textes. « Il est plutôt encaisse à travers des comptes internes de la Banque Centrale du Congo, en l’occurrence : Ordonnances monnaie nationale ou dépenses en urgence », précise la correspondance du VPM Mayo qui affirme que « plus grave encore, l’IPR est payé à un comptable public, à savoir le comptable public principal code 0256 du ministère de la justice, pour une destination inconnue ».
Cette correspondance s’était vite propagée dans les réseaux sociaux comme il en est d’habitude depuis l’avènement de Fatshi avec les documents officiels, mêmes confidentiels. Elle a requis beaucoup de réactions négatives tendant à salir le ministère de finances tout entier. Mais dans sa lettre de recadrage, Bienvenu Matenda, directeur du Trésor Public et de l’Ordonnancement fait montrer au VPM avec les documents de preuve informatisés à l’appui, la traçabilité de la perception de cet impôt à la source jusqu’à son domiciliation à la Banque Centrale. « …l’instruction pour le débit du compte général du Trésor dans le cadre de paiement des IPR que nous adressions à la Banque centrale du Congo se fait sur base d’un relevé de déclaration des IPR venant de la Direction de la Paie du Ministère du Budget. A cet effet, je sollicite votre Excellence, de bien vouloir entrer en contact avec les services de la Direction de la Paie et de la Coordination informatique interinstitutionnelle de l’Administration du Budget pour d’amples précisions », lui écrit Bienvenu Matenda Kibangala sous forme de recadrage financier poli. Selon plusieurs sources, le VPM Mayo aurait reconnu avoir été induit en erreur par ses conseillers.
Alain Kiaka