Dans une correspondance de demande de liberté provisoire adressée au Président de la République, Félix Tshisekedi, les avocats de l’homme d’affaires libanais Jammal Samih Houballah, ont créé le flou en laissant entendre que l’homme qui avait gagné auprès de vital Kamerhe, Dircab du chef l’Etal, le marché des maisons préfabriquées, agissait également sur instruction de François beya, conseiller spécial de Félix Tshisekedi. Boule puante contre François beya, révèle plusieurs sources du dossier ainsi qu’une correspondance classifiée dont notre rédaction a eu accès.
François Beya dont la réputation de spécialiste du renseignement et d’homme intègre dépasse les frontières n’a jamais donné une autre instruction à Jammal Samih, patron de la société samibo, que celle sur l’emplacement des maisons préfabriquées. « Le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, me charge de vous demander de mettre à la disposition de la Présidence de la République, un premier lot de 300 villas dont 200 avec 2 chambres et 100 duplex de 3 chambres, destinés au camp Tshatshi » renseigne la correspondance adressée à Jammal Samih, signée par le directeur de cabinet de François Beya. « Beya a gravi toutes les marches de la sécurité nationale notamment grâce à son savoir-faire et son intégrité, l’homme a gagné ses galons aussi par sa capacité à s’effacer et à disparaitre quand cela fut nécessaire afin d’éviter de dépasser les limites de ses compétences » déclare un sécurocrate ancien collègue du conseiller spécial de Félix Tshisekedi.
Cela lui a valu le surnom de « Fantômas » rôle d’un homme mystérieux joué par jean marais dans un film français de André Hunebelle et louis de Funès dans les années soixante. Pour plusieurs observateurs de la vie politique congolaise, la correspondance de Me Mbu ne Letang, avocat de Jammel Samih est le fruit du nouveau laboratoire d’influence sur l’affaire de 100 jours, crée au CPRK depuis l’arrestation de Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi et coordonnateur du programme prioritaire du chef de l’Etat, que beaucoup surnomme en prison, le nouveau maitre.
Il sied de rappeler que Vital Kamerhe et Jammal Samih sont accusés de détournement des deniers publics à hauteur de 50.000.000 USD en 2019. Un proche de Vital Kamerhe qui aurait joué l’intermédiaire entre ce dernier et l’homme d’affaire libanais est en fuite après une invitation à comparaitre au parquet de Kinshasa Matete. Le procès de Vital Kamerhe poursuivi pour détournement de deniers publics est fixé pour le 11 mai 2020 à la cour d’appel de Kinshasa/ Gombe.