Plus de 170 retweets en moins de 24h, 40 tweets cités, près de 700 « j’aime », à travers son tweet qui fait presque exploser la twittosphère, le haut représentant du chef de l’Etat, Kitenge Yesu a-t-il rajouté après le chef de l’Etat qui reporte le décret-loi conférant le statut de commune à l’agglomération de Minembwe, l’assemblée nationale qui valide l’interpellation, la société civile et certains cadres politiques qui demandent la démission du ministre, une couche de pression qui pousse Azarias Ruberwa, ministre de la décentralisation vers la sortie? S’interrogent plusieurs observateurs de la scène politique congolaise.
« N’INTERROMPEZ JAMAIS L’ENNEMI PENDANT QU’IL SE TROMPE”. La confiance se gagne en gouttes et se perd en litres. Un ministre vingtenaire a épuisé son crédit. Sa technocratie sectaire chauviniste un peu aveugle a atteint des limites. Démesurée, son impatience, va détruire des vies » c’est en ce terme que celui que la classe politique appelle affectueusement, « le patriarche » a réagi sur twitter, comme pour converger avec la majorité des congolais sur la question de Minembwe.
Plusieurs observateurs estiment que le tweet de Kitenge Yesu, haut représentant du chef de l’Etat et autorité morale des alliés de l’Udps, parti présidentiel, qui pourrait exprimer l’état d’esprit de la famille politique du chef de l’Etat au-delà des contours politique pourrait mettre en mal l’avenir d’Azarias Ruberwa, vice-Président de la République honoraire et ministre de la décentralisation au gouvernement.
La chambre basse interpelle Azarias ruberwa
Au cours d’une plénière mouvementée le jeudi 8 octobre dernier, la plénière de l’Assemblée nationale a jugé opportune l’initiative du député Muhindo Nzangi d’interpeller le ministre d’État en charge de la décentralisation Azarias Ruberwa à propos de la controversée commune rurale de Minembwe. Les députés de l’opposition ont, au cours de la même plénière, manifesté contre l’installation de la commune rurale de Minembwe ainsi que de ses animateurs. Ces élus tenaient à mains des calicots sur lesquels l’on pouvait lire : « Pas de Congo sans Minembwe », « Minembwe n’est pas à vendre ». la plénière s’est déclarée favorable à cette interpellation, le ministre de la décentralisation et réforme institutionnelle devrait répondre dans les prochains jours à l’invitation des députés, afin de s’expliquer. A l’issue de l’interpellation, le député Muhindo Nzangi se prononcera s’il est convaincu ou pas avec une possibilité de transformer son interpellation en motion de défiance s’il s’estime non convaincu par les explications du ministre ruberwa.
Félix Tshisekedi décide de surseoir l’installation de la Commune rurale de Minembwe
Après que l’installation de la commune rurale de Minembwe ait fait couler beaucoup d’encres et des salives dans la classe politique et de la société civile congolaise. Le Président de la République a, au cours d’une conférence de presse organisée , le même jeudi 08 octobre dans la ville volcanique de Goma, annoncé sa décision de l’annulation de l’installation de la commune rurale de Minembwe, dans la province du Nord-Kivu.
Le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi a affirmé que ce qui est arrivé sur Minembwe, s’est fait pendant qu’il était à l’étranger et il n’a pas été mis au courant. Il a donc promis de mettre en place une commission des scientifiques non originaire du Nord-Kivu pour se charger du processus. : « Je décide purement et simplement d’annuler tout ce qui a été fait de ce côté-là (à Minembwe) et je mettrai rapidement une commission scientifique pour se charger notamment du processus de délimitation », a déclaré le Président de la République.
Par ailleurs, Félix Tshisekedi a prêché la paix et la cohésion aux populations locales pour mettre un terme au cycle des violences qui persistent dans cette région. Pour lier l’utile à l’agréable, le commandant suprême des Forces Armes de la RDC, a annoncé jeudi 08 octobre, à la population de la cité de Sake en territoire de Masisi au Nord-Kivu, son intention de s’installer dans la ville de Goma dans les prochaines semaines dans l’optique de suivre à la lettre la situation sécuritaire de l’Est du pays.
« Je voudrais vous annoncer une bonne nouvelle, dans quelques semaines je serai un Gomatracien. Je vais venir habiter ici. Je vais vivre avec vous et je voudrais entendre au quotidien vos problèmes et nous allons les résoudre ensemble. J’avais promis au peuple congolais tout entier que durant mon mandat, je me battrai pour que la paix et la sécurité reviennent totalement dans mon pays, j’avais promis que je ferai tout pour que le sort des congolaises et congolais s’améliore au quotidien », a déclaré le président Félix Tshisekedi.
Le mardi 06 octobre à Goma, le Chef de l’Etat, a accordé une série d’audiences aux forces vives de la province du Nord-Kivu, notamment les députés nationaux, des représentants de la société civile ainsi que des Chefs coutumiers.
Il sied de préciser que Félix Tshisekedi a séjourné à l’Est du pays pendant trois jours soit du lundi 05 au jeudi 08 octobre, où il a présidé mercredi 07 octobre un mini-Sommet par visioconférence avec la participation des trois présidents des pays voisins, à savoir : Le Rwanda, l’Angola et l’Ouganda. Landry Kamango