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DU FCC à l’Union Sacrée de la Nation, Félix Tshisekedi victime d’un nouveau chantage ?

Choix de la rédaction

Depuis l’annonce de la démission du premier ministre sylvestre Ilunga Ilukamba, les choses semblent s’accélérer dans les états-majors des partis politiques qui ont adhéré à l’Union Sacrée de la Nation, réponse du chef de l’Etat Félix Tshisekedi aux différentes crises qui ont paralysées le bon fonctionnement des institutions, empêchant ainsi au premier congolais de matérialiser sa vision du peuple d’abord.

Selon des sources concordantes, plusieurs réunions des cadres de la nouvelle majorité parlementaire se succèdent dans une permanence improvisée de la plateforme, à la Gombe, où l’option de partager exclusivement la gestion du pays, comme un butin de guerre entre partis parlementaires semble avoir été levée. Pas des sociétés civiles, pas des partis politique extra-parlementaire, pas des personnalités, aucune marge des manœuvres au Chef de l’Etat dans la désignation des animateurs qui devront accompagner efficacement, la matérialisation du peuple d’abord, parce que selon la logique qui commence à prendre corps au quartier général de l’USN « tout pour les parlementaires ».

Un schéma qui laisse perplexes des analystes politiques contactés par notre rédaction et qui s’interrogent sur le contenu réel de l’Union Sacrée de la Nation, souhaité par Félix Tshisekedi. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le visage d’un nouveau maitre chanteur se dessine-t-il dans la sphère politique, énième occasion de mettre en mal l’action du chef de l’Etat au service des congolais.

Hier otage de l’accord FCC-CACH, aujourd’hui les signaux provenant des noces des adhérents de l’USN, donnent l’impression que le Chef de l’Etat a fuit la pluie plongeant dans un fleuve. La succession des événements démontrent aujourd’hui que Félix Tshisekedi n’a pu sauver son fauteuil pendant son mariage avec le Front Commun pour le Congo, à travers l’accord FCC-CACH, que grâce à son ancrage dans le peuple et vouloir aujourd’hui, au gré des intérêts égoïstes, faire de lui un homme des appareils, équivaudrait à souhaiter sa mort politique.

Politiques tombons les masques

C’est un secret de polichinelle qu’au-delà de vouloir la fin du FCC-CACH, Katumbi et Bemba qui n’ont jamais renoncé à leurs ambitions présidentielles ont rejoint l’Union Sacrée de la Nation, surtout pour contrôler de l’intérieur le processus électoral qui devra aboutir à l’organisation des prochaines élections générales.

Mises en place de la Ceni, préparation du cadre légal au parlement, actions gouvernementales, pour rien au monde les deux prétendants au top job ne pouvaient rater l’occasion de franchir une porte qu’ils s’apprêtaient à défoncer fin 2021.

Félix Tshisekedi, socialiste, 37 ans de lutte au côté d’un père, Etienne Tshisekedi, un géant politique qui a tenu tête à la dictature au nom de l’Etat de droit et du progrès social, va se retrouver face à des appareils qui semblent avoir un autre agenda que celui de la cohésion nationale, pour répondre aux problèmes quotidien des congolais.

Au regard de l’échec de la cogestion FCC-CACH, la logique du poids numérique à l’Assemblée Nationale pour avoir droit au chapitre dans la gestion du pays, est une logique biaisée et ne s’adapte pas au contexte de l’union sacrée de la Nation tel que souhaité par le Chef de l’Etat. Le Front Commun pour le Congo, qui est à nouveau majoritaire dans l’Union Sacrée pour la Nation, peut tout simplement grâce au nouveau souffle « USN » que certains lieutenants de Félix Tshisekedi sur la table de négociations n’arrivent pas à canaliser, reprendre du service avec en bonus Bemba et Katumbi en attendant 2023.

Elsie Mukebayi

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