Un Président de la République qui a choisi, est un Président de la République qui s’engage. « Si le Président a un doute il ne valide pas, s’il valide un candidat ministre, mandataire ou chef d’une autre institution, ce qu’il s’engage sur ses résultats », déclare à notre rédaction un observateur de la vie politique RD congolaise.
Cette règle est connue de tous et en autorité morale de l’union sacrée qui prend chaque jour forme, le Président Félix Antoine Tshisekedi se retrouvera seul comptable devant la Nation en 2023, s’il arrive à obtenir sa majorité à l’assemblée nationale. Dans une entreprise privée, à chaque fois qu’un opérationnel perd un commercial (qui s’en va ou qui ne fait pas ses chiffres), on a droit à la même chanson, erreur de recrutement ! inutile de s’interroger sur la qualité de l’intégration, les faiblesses dans la formation ou les erreurs de management étant fixée et connue de tous.
C’est une boulette de l’équipe de recrutement, un point c’est tout.
Hier sélectionneur national, Joseph Kabila a regretté après plusieurs années de gestion, n’avoir pas 15 personnes pour l’accompagner dans son combat pour changer le Congo. Les maigres résultats obtenus dans le cadre des contrats sino congolais, pourtant formidable programme de développement, échange contre minerais en est une illustration.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, à deux ans de l’année électorale, Félix Tshisekedi Tshilombo en sélectionneur national aujourd’hui n’aura pas d’autres choix que d’opérer sans états d’âme une sélection judicieuse pour le besoin du « peuple d’abord », vision que son père a portée en 37 ans d’opposition avec des cicatrices des luttes sur sa propre chair.
« On ne peut pas croire et faire croire à quelque chose qui vous a pas laissé de cicatrices » disait Claude Lelouch dans itinéraire des enfants gâtés, Félix Tshisekedi qui est loin d’être un enfant gâté et qui a accompagné son père sur tous les fronts au nom du peuple d’abord, à l’heure de l’union sacrée, où tous ses mobilisent autour de lui aujourd’hui, il n’ignore pas, il le sait, c’est lui le Président de la République et c’est à lui que reviendra la charge du bilan le jour du compte en 2023.
Dans une logique de bilan contre projet, probable candidat à sa propre succession en 2023, le fils du sphinx se retrouvera en face des candidats porteurs des projets qui critiqueront son bilan. Il sait aussi qu’entend que Président de la République, c’est lui qui est à la manette et que la charge du bilan lui revient.
Au-delà de la politique, le peuple attend l’amélioration des conditions de vie et cela ne pardonne pas. La chute du régime kabila en est une illustration. Grandi à l’ombre d’Etienne Tshisekedi, un géant en politique, Félix Tshisekedi sait également qu’aucune machine ne pourra faire face à un bilan positif. Il se déployait de manière énergétique depuis son avènement à la magistrature suprême sur plusieurs fronts comme la gratuité de l’enseignement, l’assurance maladie universelle, l’amélioration des conditions des forces armées, la construction du port en eau profonde, une offensive généralisée contre les ADF à Béni, numérisation du pays etc…
Aujourd’hui où il est presque débarrassé du FCC, un allié que beaucoup autour du chef l’Etat considérait comme un plomb dans l’aile de Fatshi, ce dernier a pris son destin politique entre ses mains et l’avenir des congolais sur ses épaules d’où l’exigence d’un casting rigoureux, affirment plusieurs observateurs interrogés par notre rédaction.
Ruth Ngwanza