Dans sa dernière intervention devant le Tribunal de Grande d’Instance de Kinshasa/Gombe, le directeur de cabinet du Chef de l’État Vital Kamerhe, a dit ne pas être surpris ni choqué du tout, puisqu’il a constaté depuis le début du procès la brutalité et l’acharnement avec lesquels il a été traité par le ministère public et les avocats de la République.
Le Président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), a affirmé s’être préparé et a exhorté sa femme à la préparation morale de ses enfants.
‹‹ Je disais à ma femme, la messe est déjà dite, mais en tant qu’homme d’État j’accepte déjà ce qui va arriver. Pas plus tard que ce matin quand elle est venue on a prié, je lui ai dit vous aller entendre là-bas la sentence allant de 20 à 40 ans de prison, prépares déjà les enfants moralement à cela parce que la vrai justice viendra de Dieu. Quand le juge humain s’écarte de la vraie justice, Dieu rétablit toujours l’innocent dans ses droits ›› a dit Vital Kamerhe devant le tribunal.
L’allié politique de Félix Antoine Tshisekedi, a demandé au tribunal de constater son innocence de tout ce qui a été dit à son égard. Cependant, il a souligné que ni les avocats de la République ni le ministère public, ni les intervenants n’ont pu démontrer sa culpabilité.
‹‹ Ce n’est pas moi qui suis attaqué mais c’est plutôt le président de la République et tout le monde peut le comprendre ››, a-t-il affirmé.
À en croire le présumé Vital Kamerhe, le président de la République n’est pas n’importe qui pour venir s’asseoir avec des gens. C’est son directeur de cabinet qui l’engage et il le fait sur base de l’article 6 de l’ordonnance portant organisation et fonctionnement du cabinet du chef de l’État qui stipule que : ‹‹ Le directeur de Cabinet est chargé de liaison et de correspondre avec toutes les institutions au nom de la présidence de la République ››.
Dans son réquisitoire jeudi 11 juin, le ministère public a requis 20 ans de prison et travaux forcés au directeur de cabinet du Chef de l’État Vital Kamerhe et après exécution de la peine une interdiction d’éligibilité et de vote pour une durée de 5 ans. Le Tribunal va rendre son verdict le 20 juin prochain.
À titre de rappel, Vital Kamerhe est accusé pour blanchiment des capitaux et corruption dans les deniers publics alloués à la construction des maisons préfabriquées dans le cadre des travaux de 100 jours du président de la République.
Landry Kamango