72 heures après la reprise des activités scolaires, la rédaction du journal les défis congolais a fait la ronde de quelques écoles primaires conventionnées catholiques où le constat fait est que les enseignants non catholiques continuent d’exercer leur métier.
« Désormais, tout enseignant de l’école primaire conventionnée catholique doit être un fidèle catholique », telle avait été la décision prise par le cardinal Fridolin Ambongo, qui semble être boycottée par les professionnels de la craie.
À en croire, Théo Mukusa enseignant à l’EP4 de l’Institut Sainte Bernadette dans la commune de Lemba, cette école n’a pas encore exécutée la décision du cardinal Fridolin Ambongo, qui selon lui, a été mal réfléchie étant donné que l’église catholique ne paie pas les enseignants mais l’État Congolais. « Nous sommes impayés depuis deux ans, le cardinal devrait au moins s’occuper de notre salaire et non faire partir des enseignants non croyants catholiques. Nous ne sommes d’accord avec cette décision qui risque de créer une tension au pays », a-t-il ajouté.
De son coté, Griffon Ntanga, enseignant en sixième année primaire dans la même école, a fait savoir que l’institut Sainte Bernadette n’a simplement pas exécuté la décision du cardinal parce que la République Démocratique du Congo traverse une période de la gratuité de l’enseignement, tout en affirmant qu’avant celle-ci certains Chefs d’établissements détournaient la prime des enseignants sous l’œil impuissant du cardinal.
Dans la même optique, l’un des responsables de l’école primaire Elimo Santu, ayant requis l’anonymat, a désapprouvé la décision du cardinale : « On ne peut pas mettre cette décision en exécution parce qu’elle veut créer des troubles inutiles, de peur qu’il n’y ait bouleversements sur tous les plans ».
A titre de rappel, le cardinal Fridolin Ambongo, a souligné le 4 octobre dernier que sa décision n’est pas une nouveauté, il est clair que si ces écoles sont appelées conventionnées catholiques cela signifie qu’elles doivent avoir une identité catholique, sans laquelle ils n’ont pas leur place dans ces écoles. Il a précisé aussi avec certitude qu’il n’a pas besoin de l’approbation de qui que ce soit pour appliquer l’accord qui est en vigueur depuis pratiquement 50 ans.
Ange Ngama/Stagiaire