Au cours de la dernière audience du procès 100 jours, jeudi 11 juin à la prison centrale de Makala, l’homme d’affaire libanais Samih Jammal, n’a pas cessé de clamer son innocence devant le tribunal. Après des heures de la plaidoirie par son collectif d’avocats, à son tour quatre minutes étaient suffisantes pour pour dire son dernier mot au tribunal afin de solliciter son acquittement.
D’entrée de jeu, Samih Jammal a demandé au tribunal d’envoyer une équipe d’inspection au camp de la garde républicaine ‹‹ Tshatshi ›› afin de voir le travail que sa société Samibo Sarl a pu réalisé malgré qu’il est en prison et la justice congolaise a bloqué ses comptes bancaires.
‹‹ Si je n’étais pas honnête, le président de la République n’allait plus me donner le deuxième projet. Je suis innocent. Monsieur le procureur avec grand respect vous me condamnez je vous dit merci beaucoup, mais Dieu est témoin je suis un innocent ››, a-t-il déclaré avec agitation
Le prévenu Samih Jammal a précisé devant le tribunal , qu’il n’a jamais été politicien et n’a jamais voulu faire la politique depuis l’époque du zaïre jusqu’au régime de Félix Tshisekedi.
‹‹ Moi je suis un grand commerçant. Je vends des marchandises et j’achète je n’ai pas des problèmes ››, a-t-il ajouté.
L’homme d’affaires libanais s’est dit prêt à tout pour honorer son engagement.
‹‹ Même si vous me condamnez pour 20 ans je vais continuer le travail et le terminer dans le plus bref délai à cause du président de la République. Je peux même emprunter de l’argent afin de continuer tous les travaux ça c’est pour aider le peuple congolais car ce dernier c’est mon sang. Mes enfants sont nés ici en 1975 à la 6ème rue Limete, depuis 30 ans je n’ai même pas amené 200 euros au Liban ››, a confirmé le présumé Jammal au tribunal
Samih Jammal est inculpé pour détournement des deniers publics, blanchiment des capitaux et corruption des fonds destinés aux travaux des 100 jours du président de la République Félix Antoine Tshisekedi pour la construction des maisons préfabriquées.
Dans son réquisitoire le ministère public a requis 5 ans de prison et des travaux forcés pour l’homme d’affaire libanais après exécution qu’il soit expulsé du sol congolais. Le tribunal de grande d’instance de Kinshasa/Gombe rendra jugement le 20 juin prochain.
Landry Kamango