Le procès Kayombo, du nom de l’ancien Directeur Général de la SNEL, n’en finit plus de faire couler encre et salive par des rebondissements spectaculaires dont le dernier acte fut celui de la condamnation, lors de l’audience du vendredi dernier, de son successeur, Fabrice Lusinde, à un mois de prison ferme avec arrestation immédiate par la Cour d’appel de Kinshasa/ Gombe, qui traite l’affaire.
Plus de trois mois aujourd’hui que Jean Bosco Kayombo est mis aux arrêts pour détournement des deniers publics, accusation qu’il a toujours rejetée avec ses avocats. Il a fallut presque deux mois au parquet pour que l’affaire Kayombo soit fixée après une forte pression de ses avocats, afin de permettre à leur client qui clamait son innocence de pouvoir rétablir son honneur. Selon une source judiciaire digne de foi, la SNEL qui s’était portée sur instruction de son Directeur Général, Fabrice Lusinde, partie civile contre son ancien DG, avait affirmé détenir des preuves des détournements par ce dernier. Pour ficeler le dossier d’accusation contre Jean Bosco Kayombo au parquet, certains cadres de la Snel ont été mis en contribution, défilants ainsi comme témoins au parquet, pour sonner le “La” de la mélodie qui accompagnerait Kayombo à sa belle mort.
Activistes des reseaux sociaux et certains de la société civile ont été mis en contribution pour entonner à l’unissons avec les metteurs en scène de l’affaire Kayombo, le reffreint de l’existence des preuves solides contre l’ancien DG. Alors que le retard dans la fixation du dossier avait déjà sonné l’alerte chez les avertis, de la faiblesse du dossier, les saints Thomas ont forgé leur conviction, audience après audience où la défense de Kayombo a démonté avec des preuves irréfutables, les accusations du ministère public.
Les images du Directeur de l’approvisionnement de la Snel, dont la déposition au parquet avait définitivement activé la machine judiciaire contre monsieur Kayombo, reniant sa propre déposition qui venait d’être demonté par les preuves de la défense, devant la Cour, ont fait le buzz dans les réseaux sociaux. Monsieur Tukuzu avait échappé ce jour là à une arrestation pour faux témoignage, réclamée par les avocats de la défense, la chance que Fabrice Lusinde n’a pas eu.
Les différentes audiences ont permis à la Cour de comprendre que, comme adjoint de Jean Bosco Kayombo à l’époque, Fabrice Lusinde était co-gestionnaire des actes pour lesquels il est parti civil aujourd’hui et qu’il n’avait jamais dénoncé à l’époque. ” L’absence des preuves jusque là confirme que Jean Bosco Kayombo est victime d’une main noire”, affirme un observateur averti.
Pour forger sa conviction, surtout que la signature de Fabrice Lusinde est revenue sur plusieurs rapports, motivants certains contrats par lesquels il attaque son ancien numéro Un aujourd’hui, la Cour avait invité à plusieurs reprises l’actuel DG de la SNEL, à comparaître comme témoin. Contrairement à l’IGF qui avait été invitée comme institution à comparaître et qui a dépêché ses conseillers pour éviter l’outrage à la Cour , Fabrice Lusinde a réçu une invitation personnelle qu’il a décidé superbement d’ignorer.
Témoin défaillant, le DG de la Snel vient d’être frappé par la rigueur de la loi et la détermination d’une juge, dont la réputation d’integrité ne souffre d’aucune tâche. Cette condamnation qui met l’actuel locataire de l’immeuble Batetela hors jeu, alors qu’il était parti pour 5 ans de mandat à la tête de cette entreprise est une mort, mais pas tout à fait subite. Son réfus de se présenter à deux reprises devant la Cour renforce dans l’opinion l’idée d’une conspiration contre Kayombo.
Affaire à suivre.
La rédaction