Expropriation, murs cassés, remblage et lotissement anarchique, arrêté Muabilu 0063 du 17 juin 2022, Thimoté Lenoir, leader kinois, donne de la voix à la télévision nationale et dénonce l’invasion de baie de Ngaliema dans la propriété Utex-africa.
Pour ce leader Kinois, l’arrêté 0063 du ministre de l’urbanisme et habitat, Pius Muabilu Mbayo pose problème et contredit l’arrêté de son predecesseur Kokoniangi, securisant l’ecosystème de la capitale. « Alors que le gouvernement, à travers le ministère de l’habitat, avait lévé l’option de détruire les constructions anarchiques pour éviter les inondations, il est étonnant de voir des lotissements au bord du fleuve. La baie de ngaliema derrière la concession Utex-Africa, protège la biodiversité et la déviation du lit de ngaliema ménace l’écosystème de la ville », affirme à la Télévision Nationale Congolaise, Timothée Lenoir Efika, avant de rajouter , « le retraicissement de la rivière Makelele vers Monjiba va asphyxier l’usine de captage d’eau de la régideso, combattant ainsi la vision sociale du Président Tshisekedi ».
Cet acteur politique, bien connu dans le milieu Kinois, dénonce la spoliation du terrain Utex-Africa et appelle le ministre Muabilu à retirer son arrêté 0063 qui autorise la construction sur ce site contre l’éxigence de proteger l’environnement.
«Les experts de la ville de Kinshasa n’ont jamais été associés dans les études autorisants les lotissements du baie de Ngaliema Utex », a regretté Lenoir Efika, au micro de nos confrères de la RTNC.
Il faut rappeler que la société Utex-Africa possède depuis plusieurs années 3 titres des propriétés fonciers dans la Baie de Ngaliema, sur le terrain situé entre les rivières Gombe et Basoko dans la Commune de Ngaliema à Kinshasa. La partie menacée de spoliation est située entre l’avenue Colonel Mondjiba et le fleuve Congo, un terrain inondable 7 mois sur 12, qu’occupe Utexafrica depuis les années 1926. la société UTEXAFRICA développe sur ce site, un projet de réserve de biosphère de la baie de Ngaliema. Cette partie de la ville de Kinshasa, que l’on appelle aussi corniche, fait partie de l’emprise inondable naturelle, d’une part du fleuve Congo, et d’autre part de la rivière Makelele qui a pour émissaire la rivière Basoko.
Elle regorge des espaces réputés non aedificandi, interdits à la construction. Mais cette zone ne pourrait donc plus faire office de tampon naturel en cas d’une imperméabilisation due à des constructions ou par la création d’ouvrages comme des remblais sur digues. Le risque d’inondation sur d’autres zones limitrophes, celles déjà construites en pourtour du fleuve, est à considérer comme un risque majeur face à la puissance des eaux.
Sur ce, plusieurs observateurs ont sonné l’alarme prenant en exemple, le projet “Cité du fleuve” qui est caractéristique de ces problèmes d’imperméabilisation de la zone de crue du fleuve, avec le report d’inondation vers Kingabwa, ses villages des pêcheurs et dans la zone même de l’emprise de la Cité du Fleuve qui, annuellement, pendant plusieurs semaines, est actuellement sous eaux. Aujourd’hui la cité du fleuve n’échappe plus aux inondations et les constructions se degradent à cause de l’humidité. Le ministre Muabilu, qui a residé à la cité du fleuve, devrait mieux maitriser cette problématique pour chercher à en créer d’autres.
Une urbanisation anarchique sur les berges d’Utex-Africa va considérablement modifier le lit de la rivière Basoko, avec un réel risque du report des dommages vers le lit de la rivière Makelele déjà fortement perturbé par son urbanisation en pourtour et qui par ensablement ne pourra plus drainer les eaux en amont. Le risque est dans le report des inondations dans les quartiers fortement habités du bassin versant et même d’une partie du camp militaire Kokolo à travers la rivière Basoko, voir un risque très réel d’endommager la structure et les fondations du pont Dag Hammarskjöld qui pourrait s’effondrer, paralysant ainsi la circulation entre le centre-ville et tout le pan Ouest de la capitale kinoise.
« Je souhaite vivement que le ministre Molendo Sakombi cesse d’exceller dans les tripatouillages des dossiers fonciers ». Lâche ce leader kinois et cadre de l’union sacrée.
La sonnette d’alarme tirée par Timothée Lenoir Efika a donc tout son sens et devrait interpeller la conscience du Ministre “UNC” des affaires foncières, Molendo Sakombi, mais surtout de son collègue de l’Urbanisme et Habitat Puis Mwabilu Mbayo Mukala.
La rédaction