La présidentielle de décembre 2018 a porté à la Magistrature suprême, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le cinquième président de la République démocratique du Congo depuis son accession à la souveraineté internationale en 1960. Le nouveau Chef de l’Etat succédait ainsi à Joseph Kabila Kabange qui a dirigé le pays pendant dix-huit ans. Un bémol cependant, c’est que les scrutins législatifs et locaux ont donné une très large victoire à l’ancien parti présidentiel.
Eu égard à cette nouvelle configuration politique un peu particulière – les assemblées nationales comme provinciales étant sous la coupe du Front commun pour le Congo (FCC) -, les deux personnalités précitées opteront pour une coalition comme mode de gouvernance. Le 24 janvier 2019, Félix-Antoine Tshisekedi prêtera serment et sera investi officiellement nouveau Président de la RDC, consacrant ainsi la première alternance pacifique et démocratique du Congo indépendant.
Très vite, il s’est mis au travail, se donnant 100 jours pour convaincre à travers un programme intérimaire d’urgence très ambitieux. Les promesses sont énormes, à la mesure des attentes du peuple. Que d’énergies consenties pour remettre le pays dans le sens de la marche à travers des réformes courageuses et bénéfiques ! Le Chef de l’Etat a utilisé à bon escient toutes les cartes à sa disposition pour apporter des réponses appropriées à chacun des défis ayant fait ombrage à la renaissance du Grand Congo.
Le Programme du Gouvernement prenant le relais de celui des 100 jours, fera de l’homme congolais l’épicentre de son action. La représentation du Genre avec un taux de 18% ainsi que la création d’un Ministère dédié aux personnes vivant avec handicap font partie de ses spécificités. Sous l’impulsion du Chef de l’Etat, le Gouvernement Inlunkamba s’attèlera à régler prioritairement l’équation sociale à travers des actions concrètes.
Le lancement en octobre 2019, à Kinshasa, du Programme accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités en RDC traduit la volonté de Félix-Antoine Tshisekedi d’accroitre l’accès de la population aux services de base (habitat, électricité, eau potable, santé etc) par le développement d’une culture de l’autonomie. Attendu sur le plan de la diversification de l’économie, Félix Tshisekedi qui sait pertinemment bien que l’un des leviers à actionner est celui de l’agriculture et de l’agro-industrie, s’est résolument mis à l’œuvre. D’où l’établissement des Zones Economiques Spéciales (ZES) destinées à promouvoir les investissements. C’est dire que le successeur de Joseph Kabila a gardé ses bases idéologiques qui le mettent en phase avec les aspirations des congolais.
A Kinshasa, certains travaux d’aménagement de modules de traitement d’eau étaient arrivés à terme pendant que d’autres étaient en cours de finition. Entretemps, des pourparlers avec des bailleurs de fonds tendaient à finaliser les grands projets dans le secteur de l’électricité.
DES CHANTIERS A FOISON
Dans le domaine des infrastructures, plusieurs ouvrages (réhabilitation et réouverture des routes d’intérêt général, remise en état des ouvrages de franchissement, ponts et bacs etc), à Kinshasa et dans les provinces, reflétaient parfaitement le dynamisme de l’ère Tshisekedi. Le social du congolais, il en a fait sa priorité. La gratuité de l’enseignement de base consistant en la suppression de tous les frais de scolarité payés par les parents est l’une des reformes à impact social direct à mettre à l’actif de Félix Tshisekedi car elle a permis de remettre sur le chemin de l’école environ 2.500.000 enfants en âge de scolarité jadis exclus du système éducatif.
Dans la foulée, plus de 155.000 enseignants dont 97.000 NP et 58.000 NU ont été payés. Plus d’une centaine d’écoles, tant à Kinshasa que dans l’arrière-pays, ont été construites. Cerise sur le gâteau : la réfection des homes de l’Université de Kinshasa maintenus depuis plus d’une trentaine d’années dans un état piteux, sans perspective de réhabilitation.
Au plan sécuritaire, le démantèlement par les FARDC de la quasi-totalité des sanctuaires des ADF MTM et des forces négatives qui empestent l’Est du pays, traduit la détermination de Félix Tshisekedi de matérialiser sa promesse de campagne, celle de pacifier totalement cette partie du pays. Tout un challenge personnel qui vaut aussi pour l‘ensemble du territoire national. « Je ne serai pas en paix avec moi-même tant que le Nord Kivu et les autres provinces, actuellement meurtries, ne seront pas totalement pacifiés », avait-il lâché un certain 13 décembre 2019 dans son discours devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès.
COVID-19, LUTTE CONTRE LA CORRUPTION…
La première année du quinquennat de Félix Tshisekedi aura été très laborieuse. Outre la persistance de l’insécurité à l’Est, il devait faire face à l’apparition du virus Ebola et à la pandémie de la Covid-19 lesquels ont plombé l’activité économique au plan interne. D’où le changement constaté dans l’exécution de la Politique budgétaire à travers plusieurs mesures déterminantes prises dans le sens du redéploiement des dépenses publiques. Juguler la fraude et l’évasion fiscale, lutter contre la corruption et le coulage des recettes, élargir l’assiette fiscale en ramenant tout ce qui est dans le secteur informel dans le secteur formel etc, autant d’actions initiées par Félix Tshisekedi, plus que jamais soucieux de maximiser les recettes de l’Etat via une mobilisation numérisée et digitalisée.
La Justice étant un des leviers d’amélioration du climat des affaires parce qu’œuvrant pour la création d’un environnement propice susceptible d’attirer les investisseurs nationaux et étrangers, Félix Tshisekedi s’est attelé à garantir l’indépendance véritable du pouvoir judiciaire. La nomination de trois nouveaux juges à la Cour constitutionnelle répond justement de cette volonté de remettre la justice congolaise sur orbite.
PLUS DE DEMOCRATIE ET DE LIBERTE
Concernant le respect des droits et libertés des individus, Félix Tshisekedi n’a cessé d’engranger des points, lui qui, à peine élu, s’est investi dans la décrispation du climat politique en accordant une grâce présidentielle portant mesure collective de grâce à certains prisonniers, et en facilitant notamment le retour des exilés politiques dans le strict respect des lois de la République et de l’établissement d’un Etat de droit. Tenue des réunions et manifestations politiques sans entrave, suppression des cachots privés, assainissement des prisons, humanisation des services de renseignement etc, tout concourt à dire que sur ce chapitre, les signaux sont au vert.
Au plan diplomatique, on lui doit le retour de la RDC dans le concert des nations au vu de ses succès diplomatiques ponctués notamment par la relance du partenariat stratégique avec les Etats-Unis d’Amérique, la redynamisation de la coopération avec l’Union européenne et la reprise de la coopération financière avec les institutions de Bretton Woods. C’est pour promouvoir le nouveau visage de son pays, dans son nouveau contexte politique, que Félix Tshisekedi a parcouru le monde, faisant entendre la voix du Congo à l’international.
Sous sa facilitation, en synergie avec le Président Joao Lourenço de l’Angola, un mémorandum d’entente fut signé entre le Rwanda et l’Ouganda en août 2019 à Luanda, mettant ainsi fin au conflit qui couvait entre ces deux pays frères. Notons qu’à peine élu président de la RDC, Félix Tshisekedi a vite été promu vice-président de l’UA et, en janvier 2021, il présidera aux destinées de l’institution panafricaine.
Les réalisations de Félix Tshisekedi, en une année de mandat, ne se comptent plus, tant elles sont légion. Néanmoins, la concrétisation de sa vision aura beaucoup souffert du déficit d’accompagnement de la part du FCC, majoritaire au Parlement et partenaire dans la coalition au pouvoir, qui s’est positionné malencontreusement comme un sérieux obstacle à travers ses membres au gouvernement et dans les deux Chambres du Parlement.
La dynamique enclenchée par le Chef de l‘Etat, à travers les dernières consultations populaires, tend courageusement vers une requalification de cette majorité « factice » de sorte à lui permettre de disposer, sur fond d’une recomposition des alliances, d’une marge de manœuvre suffisante devant lui permettre d’appliquer totalement ses prérogatives présidentielles, sans interférence.
Direction de la communication du Chef de l’État