Il était pourtant présent dans toutes les négociations inhérentes à la constitution du premier gouvernement du régime Tshisekedi, Bahati a bel et bien cillé l’arbre sur lequel était assis son poids politique. Une bourde pour le leader de l’AFDC-A, d’avoir été insoumis à la discipline du groupe, au choix de son autorité morale, Joseph Kabila, désignant Alexis Thambwe Mwamba comme candidat du Front Commun pour le Commun (FCC) à la tête du Sénat.
Créant ainsi la brouille entre lui et Joseph Kabila, Modeste Bahati a décidé d’affronter ATM à ce scrutin et son échec l’écarte de plusieurs enjeux politiques de l’heure. Sa présence dans le gouvernement devient de plus en plus chimérique. Une chute périlleuse pour le professeur qui, aujourd’hui donne l’impression d’apprendre la nouvelle leçon, la fidélité.
Après avoir déposé sa candidature à la chambre haute, Modeste Bahati ne faisait partie de l’effectif des membres du FCC. Les dernières interventions médiatiques de l’AFDC aile Bahati, réclamant quatre postes ministériels dans le gouvernement Ilunga Ilukamba, sont de nature à prouver que le professeur avait privilégié les envies au détriment de son avenir politique en s’opposant au « barbu de Kingakati » Raïs, dans la mesure où le partage des postes dans le gouvernement comme dans les institutions publiques se fera entre le FCC et le CACH, plateforme qui a soutenu la candidature de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 23 décembre dernier. Passé le temps de l’émotion, il faut maintenant analyser avec acribie.
Modeste n’est pas affable?
D’après certains analystes politiques approchés par notre rédaction, il serait improductif pour Félix Tshisekedi, Président de la République, autorité morale du CACH d’intégrer Bahati, exclu du FCC dans son regroupement politique alors que son mariage avec la famille Kabiliste se porte contre vents et marées à merveille au regard de la vidéo du dîner qui a fait le buzz dans les réseaux sociaux, il y a quelques jours. La défaite de Bahati face au candidat FCC, Alexis Thambwe, le place donc dans une situation du ni CACH ni Lamuka, parce que la coalition FCC-CACH ne permet pas l’arrivée d’un transfuge chez l’un des partenaires et dans Lamuka où les lignes des fronts sont quasi dessinées entre différents leaders, l’intégration de Bahati Lukwebo risque de poser un sérieux problème d’ambition propre aux leaders de l’opposition congolaise.
Comment sortir de l’enlisement ?
La seule voie de sortie qui reste au leader de l’Afdc-A dans sa marche vers la liberté serait de mobiliser les 43 sénateurs qui ont voté pour lui, autour de son offre politique afin de s’assurer des moyens de concourir à la magistrature suprême, une de ses ambitions, en 2023 sans une préalable désignation parce que seul maître à bord. Mais selon certaines sensibilités, même ce dernier cas de figure aura du mal à être mise en scène d’autant plus qu’il sera question ici de sortir les sénateurs recrutés pour le besoin de son élection à la tête de la chambre haute, du secret de l’isoloir, pour un combat politique frontal avec le FCC.
Plusieurs observateurs de la vie politique en RDC doutent de la capacité de ses 22 soutiens FCC à Bahati lukwebo à franchir la ligne rouge. La marche de la liberté de l’autorité morale de l’AFDC-A risque sans aucun doute de ressembler en une véritable traversée du désert.
Et c’est ATM qui enseigne la modestie à Modeste
Malgré victime d’une mauvaise campagne menée à son égard par le camps adverse, Thambwe Mwamba, pépère et très diplomatique, est le personnage que Kabila avait trouvé enclin de corriger le dissident Bahati qui s’est montré très certain et sûr de revivre le théâtre She Okitundu et Kengo Wa Dondo en 2006. Malheureusement l’histoire a refusé de se répéter.
Il voulait le combat de sa vie, combat contre l’injustice et l’iniquité, il était prêt à mourir pour sa marche vers la liberté, vers l’autodétermination politique le Candidat Bahati qui avait déployé un important moyen pour sa victoire, n’a pas réussi à briser le cordon de sécurité FCC autour de la machine Thambwe « ATM ». Le Profil « ATM », idéal pour le top job au Senat, a permis au FCC d’éviter la guerre atomique annoncée par nos confrères de l’hebdomadaire dithyrambique Le Soft, au perchoir de la chambre haute, tout en définissant presque, les conditions d’une traversée du désert pour l’autorité morale de l’AFDC-A, Bahati Lukwebo.
Pour les observateurs avertis de la vie politique rd congolaise, Bahati lukwebo s’est placé dans une situation fataliste, une situation de « ça passe ou ça casse », l’homme de Kabare se trouve dans une situation telle qu’il lui est aujourd’hui difficile de faire marche en arrière pour renouer avec Joseph Kabila.
Rédaction