Échec de l’opération Kin-Bopeto, Ngobila pointe du doigt ses ministres

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À quelques jours de l’an un depuis son lancement à Kinshasa, les Kinoises et Kinois sont tentés de dire “avant l’opération Kin-Bopeto est égale à après l’opération Kin-Bopeto”. Cette opération initiée par le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, semble n’est pas être à la hauteur pour rendre la capitale RD Congolaise salubre afin que Kinshasa recouvre sa plus belle robe de « Kinshasa la belle ».

N’ayant pas atteint ses objectifs avec l’opération Kin-Bopeto entendez “Kinshasa-Propre”, Gentiny Ngobila s’accroche à une seconde opération « Sokola UPN » qu’il a initié depuis quelques jours. Cette nouvelle opération s’exécute à des endroits stratégiques de sa juridiction, à l’occurrence « UPN », qui s’inscrit dans son programme quinquennal de Kin-Bopeto, que la population Kinoise n’a pas accueille à bras ouvert. Cependant, plusieurs observateurs de la société estiment que si son opération Kin-Bopeto n’a pas connue un succès c’est parce qu’il n’a pas pu faire intérioriser son programme à ses administrés qui l’ignorent jusqu’à ce jour.

Par ailleurs, d’aucuns s’interrogent si le Gouverneur Gentiny Ngobila est-il à la recherche des boucs émissaires pour son programme de Kinshasa Bopeto qui a connu un échec sans précédent.

Au cours d’une réunion du conseil des ministres, le 01 octobre dernier, le patron de la ville de Kinshasa a pointé du doigt les membres de son gouvernement provincial car ces derniers ne s’impliquent pas dans son programme Kin-Bopeto et selon lui, ses ministres ont l’obligation de travailler activement sur cette vision.

« Le Gouverneur de la ville de Kinshasa, a révélé que beaucoup de membres de l’Exécutif Provincial ne participent pas activement aux activités de Kinshasa Bopeto à travers leurs communes respectives. Il a rappelé l’obligation aux membres de l’Exécutif Provincial de prendre une part active à ces activités pour le bien-être des Kinois. Le premier citoyen de la ville a promis des sanctions à ceux qui ne s’approprieront pas la vision de Kin-Bopeto, car les membres de l’Exécutif doivent être des modèles pour la société Kinoise », a lu, dans le compte-rendu du conseil des ministres, Charles Mbuta le porte-parole.

Le Gouvernement Provincial de Kinshasa compte dans son ensemble moins de 15 membres, alors que la ville province de Kinshasa a 24 communes. Comment pourront-ils rendre effective l’opération Kin-Bopeto sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa ? S’interroge un analyste politique. Il est évident que parmi les 13 membres de son gouvernement deux ou trois résident la même commune. Les ministres provinciaux pourront-ils laisser leurs bureaux climatisés afin de prendre part aux activités de Kin-Bopeto ? S’interroge un expert en communication contacté par la rédaction du défis congolais. D’aucuns pensent que Gentiny Ngobila et ses services compétents feraient mieux de faire du porte à porte et consolider sa communication afin que les Kinoises et Kinois s’en approprient car les déchets visibles à Kinshasa sont jetés par cette même population.

Au mois de février dernier, Gentiny Ngobila avait suspendu quelques bourgmestres des communes de Kinshasa pour le non respect de l’applicabilité du programme « Kin-Bopeto » et des institutions de l’État. Ainsi, il est constaté qu’après cette mesure disciplinaire l’opération Kin-Bopeto a toujours du mal à se faire un chemin.

Dimercia Ntumba, une habitante de la commune de Lingwala, a fait savoir que l’opération Kin-Bopeto (Kinshasa Propre) est un échec total et elle n’a pas atteint son objectif, celui de rendre Kinshasa propre « Au lieu de parler de Kin-Bopeto nous pouvons parler de Kinshasa la poubelle », a-t-elle ajouté.

« Nous ne devons pas dire que l’opération Kin-Bopeto est une réussite. Il n’y a qu’à observer la ville de Kinshasa dans les bas quartiers et dans les coins délaissés, voir même en plein centre ville, à Gombe vous ne ferez pas plus de 20 mètres sans remarquer soit les résidus, soit des immondices. Sur le boulevard nous pouvons peut-être exempté mais n’empêche que le constat reste amer. Cette « campagne imaginaire » n’a rien changé de positif » à fait remarquer un étudiant de deuxième licence de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication.

Pour rappel, l’opération Kin-Bopeto avait été lancée le 10 octobre 2019 à Kinshasa par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, dans la commune de Bandalungwa. Ce programme, vise à rendre la ville de Kinshasa salubre en luttant contre les immondices qui jonchent les avenues et principales artères de la capitale de la RDC.

LANDRY KAMANGO

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