[Nominations à la SNCC et à la Gecamines] RDC : Odette Babandoa Etoa salue et interpelle les détracteurs

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Ministre honoraire autrefois nommée par Feu Mzee Laurent-Désiré Kabila grâce à ses mérites, Juriste patentée et Présidente du parti politique Union des Patriotes Républicains, UPR, Odette Babandoa Etoa est sortie de son silence mythique hier, jeudi 6 juin 2019, pour calmer tous ceux qui parlent deux langages autour des récentes nominations à la Société Nationale de Chemin de fer du Congo, SNCC, et à la Générale de Carrière et des Mines, Gécamines.

Dans sa maestria, Avocate au service des causes justes dont l’idéal se veut seul l’intérêt supérieur, cette femme de fer de l’arène politique congolaise ne constate aucune violation constitutionnelle dans ces deux ordonnances présidentielles datant du 3 juin dernier. Elle en appelle aux détracteurs, surtout du FCC, à entrer dans le train du changement dont le peuple a besoin pour un Congo nouveau où les hommes qu’il faut à la place qu’il faut gèrent le pays, à tous les niveaux du pouvoir public, et ce, au-delà des Accords obscurs.

Odette Babandoa Etoa soutient, en effet, à haute et intelligible voix que de près ou de loin, le FCC ne doit nullement placer l’Accord scellant la coalition FCC-CACH au-delà de la Constitution congolaise. Claire et concise dans son argumentaire, elle note notamment que la personne par exemple du célèbre ‘’Baba Kyungu wa Kumwanza’’ qui, très proche du peuple congolais et Katangais, en particulier, vient d’être nommé à la Présidence du Conseil d’Administration de la SNCC, affiche un profil probant pour cette entreprise publique. Dans le fond et le contenu de deux ordonnances dont les bénéficiaires sont par ailleurs les proches de l’ancien Président Joseph Kabila et de l’opposant Moïse Katumbi Chapwe, en l’occurrence Albert Yuma et Kyungu wa Kumwanza, la Présidente de l’Union des Patriotes Républicains indique que le cabinet du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en collaboration avec le gouvernement sortant que coiffe Bruno Tshibala Nzenzhe, a fait preuve de respect strict de la Constitution et du vœu sacrosaint du souverain primaire qui ne jure que sur la méritocratie. «Aujourd’hui, pendant que le nouveau Chef du gouvernement n’a pas encore fait la remise-reprise avec son successeur, c’est l’ancien Premier Ministre qui contresigne à raison toutes les ordonnances présidentielles», rappelle-t-elle à tous ceux qui font la confusion des choses.

Passer à l’essentiel 
Dans cette optique, Odette Babandoa Etoa fustige le blocage en présence au sommet de l’Etat, du reste, causé par les négociations interminables entre les Sociétaires du FCC et ceux du CACH, autour du partage de pouvoir. «Nous croyons que nos frères du FCC ont quand même géré le pays pendant 18 ans ; qu’ils libèrent un peu le pays. Nous attendons une gestion différente. Les élections de décembre 2018 nous ont laissé un goût d’inachevé. Que nos frères du FCC nous aident à ce que le pays puisse se développer. La misère du peuple congolais a atteint le niveau intolérable», admoneste-t-elle.

Pont route-rail entre Kin et Brazza 
Soucieuse du bien-être du peuple congolais, Odette Babandoa Etoa juge opportun le projet de construction du pont route-rail entre Kinshasa et Brazzaville. Mais… Elle insiste sur le fait que les autorités doivent à l’avant-plan garantir les intérêts nationaux ; allusion faite à la construction du pont en eau profonde à Banana. «Ce que le Congo a comme richesses, sa position au cœur de l’Afrique fait que le Congo soit le moteur du développement du continent noir. Le pont route-rail entre les deux capitales va permettre l’épanouissement de nos populations et de ce fait le développement de l’Afrique centrale. Mais, le problème qui se pose c’est qu’il ne faut pas que les intérêts du Congo soient bafoués avec la construction de ce pont », martèle-t-elle.

Est de renchérir : «Nous devons cependant nous battre pour être compétitifs dans le concert des nations. Pour profiter de ce pont route-rail, nous devons construire le pont en eau profonde à Banana. La construction de ce pont en eau profonde n’est pas impossible aujourd’hui. En tant qu’ancienne Ministre de Transport et voies de communication, je sais de quoi je parle. Les investisseurs sont là ; autrefois ils ont été découragés à cause de ceux qui avaient la signature et qui exigeaient à tort la commission. On peut aussi envisager prochainement le train à grande vitesse entre Kinshasa-Matadi. Battons-nous pour rendre viable notre chemin de fer, notamment entre Kinshasa-Matadi. Garantissons une bonne gestion de la République», plaide-t-elle pour l’avenir radieux d’un Congo plus fort.

Jacques Kitengie

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