Opinion: Virés avant le décret du Premier Ministre : Cabinets Ministériels ça bafouille !

Choix de la rédaction

Cafouillage, embrouillamini, tel est le climat qui règne dans les cabinets ministériels ces jours. Hors cadre légal, certains nouveaux ministres n’ont pas attendu le décret portant fonctionnement des cabinets ministériels, du Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba pour chasser le personnel des cabinets sortant. Situation qui a provoqué une remise et reprise folklorique entre les anciens membres des cabinets sortant et les proches des ministres entrant. Oui, ils ont été virés sur instruction des ministres alors que ce personnel pouvait provisoirement assurer la continuité de l’Etat et permettre à ces ministres, du moins pour ceux qui ne l’ont jamais été, de comprendre comment fonctionne réellement le cabinet, dans quelle atmosphère leurs prédécesseurs travaillaient… c’est même l’une des raisons qui justifient la durée infinitésimale de l’ancien personnel du cabinet après le départ de leur ministre. Malheureusement, les nouveaux ont foutu le boxon, ils ont fait du ramdam.

Pour éclairer l’opinion sur cette affaire qui fait les gorges chaudes de la presse globale et des réseaux sociaux, Défis-congolais n’a pas hésité de recourir à un vieux briscard qui a passé plus de dix ans sans interruption comme conseiller dans différents cabinets ministériels. De son point de vue, la question de la continuité de l’Etat est une importante réalité comme celle de l’accompagnement d’un nouveau Ministre dans son immersion dans le ministère dont il a nouvellement la charge, d’où l’importance pour ce Ministre de passer une période avec ceux qui ont détenu et géré les dossiers de la République précédemment. La gestion des dossiers de l’Etat est sans état d’âmes, sans passions, a-t-il souligné.

Aujourd’hui,  certains Ministres sont déboussolés par des sales affaires parce qu’ils ont composé leurs cabinets  à franc étrier, sans faire allusion aux textes légaux. Le constat est fait dans plusieurs ministères.   Aux PTNTIC par exemple, le Ministre Kibassa Maliba, « Monsieur numérique de Fatshi, nous l’avons appelé ainsi dans notre édition précédente », pourtant titulaire d’un ministère très technique, est, à en croire nos gorges profondes, désorienté par un dossier de reliquat d’une rétrocession parce qu’il fallait opérer plus vite que prévu des changements, alors qu’il a besoin de plus de sérénité pour matérialiser le plan numérique de Félix Tshisekedi et ainsi mobiliser les recettes.

Plusieurs autres cabinets ministériels très techniques sont dans cette situation notamment au ministère du Budget, des conseillers même apolitiques, techniques et spécialistes du secteur ont été congédiés, sans que le Ministre ou ses collaborateurs ne prennent le temps d’immersion dans les dossiers. Ici, les membres du cabinet sortant se sont mis la rate au court-bouillon car ils ne savent même pas s’ils vont toucher leur dernier salaire. Plusieurs autres membres des cabinets qui travaillent sont dans une situation telle que jusqu’au moment où nous mettons sous presse cet article le personnel n’a rien touché de leurs salaires.  

Il est peut-être temps pour éviter le cafouillage que le Premier Ministre rappelle à nouveau à ses ministres qu’il n’existe qu’un seul Cabinet Ministériel et cela n’est constaté que par un acte juridique, un arrêté.

Rédaction

Plus d'articles

Laisser un commentaire

Dernier article